Black Sabbath - Paranoid

Chronique Vinyle 12" (40:08)

chronique Black Sabbath - Paranoid

Six mois après, ils remettent ça. Le premier album du Sabbath avait déjà eu un petit succès, et ô comble, ils étaient signés chez Warner Bros et avaient tous les ingrédients nécéssaires pour remettre le couvercle. Ce qu'ils ont fait, et nous avons affaire ici à leur meilleure vente, et un album qui n'a plus rien à prouver. Paranoid, c'est le nom du même tube, tube qui n'a pourtant rien de très recherché : le morceau "Paranoid" n'a en effet pas grand chose de ressemblant avec la musique de Black Sabbath, et pour ainsi dire, le morceau a été composé en très peu de temps, et il n'avait pour fonction que de compléter l'album. Cependant, on peut comprendre que la rapidité de la batterie et l'urgence simpliste à cette époque a dû en réveiller plus d'un, alors que les prémices du punk passaient par là, le hard rock aussi lui doit une place d'honneur. Oui voilà, c'est bien, mais en vérité, le véritable album se cache derrière.

Déjà, commençons par "War Pigs", un morceau qui a tout ce qu'il faut pour le headbanger en herbe, tout oui, sauf les paroles, niaiseuses et hippies à souhait sur la guerre du Vietnam, démontrant la stupidité des dirigeants américains d'attaquer le trou du cul du monde. Bon, c'était d'actualité ok, mais je doute qu'une simple chanson ait pu changer quoi que ce soit à cette "putain de guerre". Mais alors, au niveau composition, rien n'est à changer, entre l'intro, ce genre d'intro qui ne présage que du bon pour la suite, et le riff qui décape.

Là encore, cet album, c'est du tout bon, et chaque piste a son authenticité, j'en prend pour exemple "Planet Caravan", où on retrouve le même riff que sur "Paranoid" (où devrais-je dire que c'est sur "Paranoid" qu'on retrouve le même riff que "Planet Caravan"), mais sur fond de percussions feutrées, une guitare hispanisante, et enfin cette voix méconnaissable d'Ozzy, véritable murmure des sables, révelation d'un talent qui avant ou après sera ignoré du public, tant la voix nasillarde d'Ozzy lui fait à la fois succès et défaut.

De tube en tube, "Iron man" et sa lenteur exacerbée déchaîne un rock lourd, graisseux prémonitoire de l'inspiration de nombreux musiciens amoureux de riffs lents et patibulaires. Niveau lyriques, l'imagination du groupe va tout de même loin, entre cliché de film d'épouvante sataniques et d'autres rengaines hippies, des histoires de golems misanthropes et d'hommes qui remontent le temps, et Ozzy... Le fantasque personnage incarnait déjà ce monstre de scène, ce "prince des ténèbres" dont il détient encore le "titre". Titre qu'il mérite d'autant plus selon moi sur le titre suivant, "Electric Funeral" : un Doom poussiéreux, vieillot, une voix prophétique un riff sorti du fond des tombes, il s'agit là d'un des titres les plus sombres qu'a jamais interprété le groupe, musicalement parlant. "The Hand of Doom", encore un tube, est maintes fois réinterprété lui aussi. C'est toujours avec ce très bon feeling Blues rock que la bande nous mènent à des "coups de théâtres", changements de lignes rythmiques en plein milieu de morceau. Que dire de "Rat Salat" alors ? La même chose, mais sans la voix.

Le morceau "Faires wear boots" clôt l'album avec toujours autant d'originalité, notamment au niveau des paroles. Iommi racontes que Geezer et Ozzy étaient allés fumer dans les bois, et ils prétendaient avoir vu là bas des fées courant avec des bottines. Évidement, personne ne les croyait. Résultat, pas d'autre solution que d'en faire une chanson.

Ce disque est évidement culte, mais derrière les tubes se cache aussi la véritable patte du Sabbath, autrement dit de la grande musique de qualité, ce riff "évident" qui en fait ne l'est pas du tout, cette alchimie qui en fait une entité lourde et noire mais aussi très bluesy, qui ne jure que par le groove... Imitable mais jamais remplacable, Paranoid a inspiré tellement de rockstars par la suite qu'il est devenu difficilement détrônable. Cette chronique ne sert pas à grand chose, sinon à perpétuer le témoignage d'un groupe qui traverse les décenies sans jamais se flétrir.

 

 

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photo de Carcinos
le 20/02/2011

9 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 20/02/2011 à 10:18:41

Carcinos, tu seras coulé dans le Mekong, l'estomac lesté d'oeufs couvés pour avoir traité le Vietnam de trou du cul du monde !!!!!!!!!!!!!!


;)

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 20/02/2011 à 11:56:58

Un de mes albums préférés de tous les temps ;)

sepulturastaman

sepulturastaman le 20/02/2011 à 12:36:17

Pour toi Le Sabbath c'est de l'heavy metal trad ah ouai. puis culte c'est pas vrai si tu regarde la definition du mot : un objet et culte quand il est vénéré par un publique restrain, est c'est pas le cas de ce plat de groove en rondelle.

Carcinos

Carcinos le 20/02/2011 à 14:14:42

Ouai fin ça c'est la définition du générateur de hipsters Sepult :) on la retrouve dans les pages de noise, moi je dis culte pas parce que ça a été démontré par "les autres" quelque soit leur nombre. Je parle pour moi c'est tout... (mon code de sécurité là c'est PECUL XD)

Geoff Fatbastard

Geoff Fatbastard le 20/02/2011 à 14:44:50

c'est une honte de pas avoir mis 10... Vous seriez des putes à franges écoutant Mylene Farmer si cet album n'était pas sorti!

sepulturastaman

sepulturastaman le 20/02/2011 à 15:40:52

@ carcinos : si tu le vois comme ça alors je ne peux que retirer ce que j'ai dis.
Enfin bon noise c'est genre Disfear c'est du crust. Faut bien être un doryphore et ne plus avoir mis c'est mephisto dans un squat provinciaux pour sortir des conneries pareils hein.
@ Geoff Fatbastard : Bah ici on aime bien les rous(se) donc y a pas de soucis.

sepulturastaman

sepulturastaman le 20/02/2011 à 17:05:51

Avec un X c'est encore plus joli

Cobra Commander

Cobra Commander le 20/02/2011 à 22:14:25

Album mythique. Rien à dire. Un classique qui n'a pas pris une ride!

Kurton

Kurton le 25/02/2011 à 16:52:10

Tiens c'est marrant je me suis procure le vynil il y a quelques semaines...Qu'est il a tourne deja!!

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