Bleedskin - The Rotten One

Chronique Maxi-cd / EP (20:02)

chronique Bleedskin - The Rotten One

La coïncidence a voulu que je m’attelle à cette présente chronique quelques heures avant la demi-finale opposant la Belgique à la France. Sachant que BleedSkin nous vient de Liège, inutile de dire que ce n'est pas un acte très patriotique de ma part. Et fort honnêtement, si le quatuor manie un ballon rond aussi bien que leurs instruments, il y a fort à parier que l'équipe du coq sportif pourrait se prendre une belle mandale ce soir. A grands coups de parpaing nommé The Rotten One, un tout premier EP d'introduction qui nous présente une équipe fort prometteuse. L'haleine refoulant sec du gosier death metal bien old-school comme on en fait trop dans les caves. Mais au moins BleedSkin parvient à rendre honneur au style avec habileté et authenticité. Certes, sans rien révolutionner et se contente de piocher et faire des clins d’œil à droite et à gauche (on pourra citer des influences bien perceptibles de Bolt Thrower ou encore de leurs confrères d'Aborted, avec comme un petit quelque chose de Cannibal Corpse de ci de là).

 

The Rotten One s'avère plus que solide, ce qui s'avère par ailleurs plutôt surprenant étant donné qu'il s'agit d'un tout premier essai délivré par des protagonistes pas forcément très vieux. Dans la fleur de l'âge, on ne va pas trop les pointer du doigt : ils ont peut-être encore la bouille un chouïa juvénile, ils ne l'ont pas lissé et adouci à grands coups de talc comme le font si bien les joueurs de foot avec leurs belles gueules soignées de playboys. C'est qu'à défaut d'être aléthique, on pourra reconnaître au moins l'esthétique parce que les déos se vendront mieux avec Ronaldo ou Beckham plutôt qu'avec Ribéry et sa gueule de travers. BleedSkin l'a bien compris et a préféré éviter fond de teint et paillettes. Parce qu'il faut leur reconnaître qu'ils n'envoient nullement de la poudre aux yeux et du chiqué sur The Rotten One. Ça joue bien et c'est mis en valeur avec l'authenticité d'antan (avec la prod' qui va avec qu'on croirait sortir de la fin des années 80). A comprendre, sans surenchère d'effets de réverb', d'auto-tune, de surcompression ou encore de triggage. Et franchement, entendre une batterie aussi naturelle sans être triggée à outrance, ça fait sacrément plaisir !

 

Alors, finalement, qu'importe que la France se fasse éjecter – en vrai, je m'en balance complètement, c'était juste pour faire la conversation – ce soir ou non. BleedSkin aura montrer que la Belgique peut sortir de ses friteuses des jeunes loups capables de foutre des cartons rouges à bien des petits groupes se planquant farouchement dans les sous-sols hexagonaux. En espérant les voir marquer de belles lucarnes dans nos petits bars franciliens. Parce qu'il y a de la bière pas toujours dégueulasse aussi de par chez nous, ce serait con de nous snober...

photo de Margoth
le 01/08/2018

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 01/08/2018 à 20:23:06

Pas mal mais va falloir bosser le chant un peu asthmatique.

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