Burning love - Rotten Thing To Say

Chronique CD album (32:09)

chronique Burning love - Rotten Thing To Say

Bon je vais pas vous refaire le chapitre dans lequel je dis que je vendrais bien mon âme pour voir un quatrième album de Cursed débouler sur ma platine. Je vais pas non plus refaire la chronique du premier album de Burning love, nouveau groupe du hurleur en chef de Cursed, qui, même s’il ne pouvait que décevoir les aficionados du hardcore apocalyptique originel, se révélait tout de même être un foutu assommoir à mi chemin entre rock and roll décadent et punk incendiaire.

 

Donc, pas de surprise avec ce second album éponyme qui s’inscrit directement dans le sillage de son prédécesseur. Ici, on fait miauler les guitares, on joue au fond du temps, on envoie des breaks à chaque fin de mesure, on recherche sans cesse le meilleur riff du monde, on pond des solos sans queue ni tête dès qu’un riff se répète deux fois et, on gueule des refrains fédérateurs… Après, question originalité, les canadiens repasseront. Vu le cahier des charges de la musique de Burning Love, il est très difficile d’éclipser l’affiliation avec les salopards de Doomriders, de Akimbo ou de Crossing the Rubicon. Et il semblerait que nos 5 gaillards s’en tapent la nouille tant le moindre plan émanant des 14 pistes de ce disque semble se nourrir de ce feu qui nous fait péter les cervicales disque après disque, groupe après groupe, années après année. On peut certes noter quelques clins d’œil (certes moins présents que dans l’album précédent) au bon vieux crust qui a du bercer les zigotos avant qu’ils se retrouvent tous dans le même local de répet’ mais tout ça ne sert qu’à mettre quelques kilowatts de plus dans la formule destructrice initiale. Vous aurez au moins compris ça, si les mecs Burning Love ne font strictement aucun effort pour découvrir de nouveaux sentier dans l’épaisse forêt du rock n’roll burné du 21ème siècle, ils déboitent les crânes tout pareil que les grands noms du genre à coup de couplets affolants, de refrains dévastateurs et de breaks étourdissants. Chaque nouvelle piste de cet album nous donne une excuse de plus pour transformer le balai en guitare, la chaise en retour de scène et la lampe du salon en pied de micro.

 

Après comme on est pas des grosses flemmasses à Core & Co, je vais (un (tout petit) peu) rentrer dans le détail de la tambouille de ce Rotting things to say. Dès les premières pistes du disque, l’effort des canadiens d’alterner les sous genre  d’une compo à l’autre est évident. Après un « No Love » frontal, tout en riff à un ou deux accords, on enchaine avec « Karla », composition aux miaulements de gratte incessants, plus tubesque et posé. « Superstitious friend », outre un refrain rappelant furieusement certaines compos de Doomriders, réveille les familles avec son punk ultra primaire et ses breaks sauvages salis par des larsens stridents avant de déboucher sur un « The Body » plus rampant et mélodique.

 

Bref, tant que faire ce peut, le combo arrive à jouer la nuance au milieu de son bourrier de distorsion et de gros riffs, et ce jusqu’à la fin de ce disque joussif. Entre temps, on aura particulièrement retenu le refrain mémorable de « Made out of Apes », les riffs envoutants de « 12 :31 », l’interlude instrumentale de milieu de disque, le séïsme de 30 secondes de « Tremors » et la puissance contenue de « Pig City II ». Vous l’aurez compris, il n’y a rien ici pour faire de ce disque l’album de l’année mais ça n’aura empêché personne de prendre un pied phénoménal à chaque nouveau plan et je suis désolé madame, mais le rock'n’roll, c’est ça… Juste.

 

 

La chronique en version courte : Un très bon disque de rock'n'roll joué avec l'énergie du punk et la colère du hardcore. Rien de neuf sous le soleil mais toujours ultra jouissif.

photo de Swarm
le 22/10/2012

2 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 22/10/2012 à 09:21:50

Excellent album, comme tu dis rien de neuf mais que c'est bon !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 20/01/2013 à 18:45:41

Farpaitement d'accord avec ta conclusion !!

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