C-ROM - Flames of Knowledge

Chronique CD album (51)

chronique C-ROM - Flames of Knowledge

Alors, écoutez là, ça ne va pas du tout ! Non, c’est vrai… Imaginez le chroniqueur baigné dans les nouveautés toutes plus post- machins les unes que les autres, se retrouvant confronté à un disque sérieux et établi dans un des genres les plus décriés/suivis/rassurants/équivoques (faites votre choix) qui soit. Metal Lyrique ? Metal –Machines ? Electro-Goth-Metal ? Juste Goth-Metal avec chanteuse ?  Metal quoiqu’il en soit.

 

Me voilà donc plongé en plein revival (déjà) de « la belle et la bête ».  Un genre si prisé dans les 90’s que l’on peut redécouvrir avec ce Flames of Knowledge.  Il est vrai,  que les livraisons tant américaines qu’allemandes de ces dernières années n’ont laissé qu’un intérêt limité et poli. C-ROM change-t-il la donne ? Pas vraiment au niveau de la trame vocale développée par Christelle tout au long de ces 11 titres.  Volubile, précise ou touchante et deux crans à côté d’une certaine justesse « clinique », la voix reste la proue d’une embarcation aux multiples cales.

Pour ne pas rester plus longtemps à quai, l’équipée s’est armée d’une salle des machines rutilante et efficace. Et en immersion, on retrouve rangés par pans entiers des vestiges du passé (les riffs) et des prototypes indéfinis (les machines, les percus).  Voguant vaille que vaille sur toutes les mers, C-ROM apparaît comme le vaisseau amiral d’une armée devenant de plus en plus fantôme.

Hybrides voulus entre modernité et référence, Anger of the Gods et Temptation qui ouvrent l’album apportent par la preuve, la richesse de ces mélanges pas toujours réussis. Rien à voir, mais on retrouve même du Faith No More période Angel Dust dans ce métissage culturel.

 

Feignants les tangages, et les bourrasques le navire poursuit sa quête sous le même modèle riffs anciens, electro froide, percus tranchantes (plus que « rythmantes »), voix de tête appuyée par des raclements de gorge adéquats. The Forge croise la route des cuirassés de chez Killing Joke, le fer rougeoyant, battu et rebattu constituant un vrai morceau de bravoure de la plaque. Choices ose même dans son introduction nous rappeler une certaine vague « dansante » au niveau de son introduction électronique. Un clin d’œil amusant. Justement un des traits qui souligne le propos de C-ROM est d’entretenir un certain sens de l’humour dans les 11 plages qui constituent leur album, échappant de fait au fameux Théâtre de la Tragédie.

 

Au final, un bon album de Metal -Gothique typé mais avec le sourire. C-ROM aura pris le temps pour son deuxième effort, il n’en est que mieux récompensé. Et ça joue bien en plus !

photo de Eric D-Toorop
le 12/11/2010

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