Chromb! - 1000

Chronique CD album (58:45)

chronique Chromb! - 1000

Après les albums I et II, c’est logiquement que Chromb! nous propose aujourd’hui ce 1000 qui…

Hein? Pas très arithmétique cette suite dites-moi! En binaire peut-être? Ah non, ça nous donne 1, 3 et 8. Quelqu’un avec un doctorat en logique chrombienne ou en numérologie quantique pour nous proposer une grille de lecture de cette séquence zarbi? Non? En même temps ce 3e album démarre sur un morceau intitulé « Des Francis en quinconce ». Partant de là tout est possible…

 

Mais ne faisons pas comme si nous tombions des nues. Car en 2014, le II en question nous avait déjà joyeusement décoiffé la toison. Situé dans la mouvance Post-Math-Nawak-LibreMax des Ni, Ultra Zook et autres iconoclastes de tous PoiL, cet album conjuguait déjà basse barbelée, saxo farfelu, chorales de toons et trips psyché-noisy dans un univers burlesque quasi-instrumental très éloigné du Metal et du –Core si chers au respectable établissement abritant ces lignes.

 

Et la donne n’a pas foncièrement changée.

 

Ainsi les amateurs de basse dodue et de barjot-isme bondissant à la Primus devraient se laisser séduire assez facilement par les arguments des Lyonnais, tout comme les accros à l’angélisme cartoonesque et au positivisme radieux de ASIWYFA. Si en plus le non-sens cuivré et les outrances aventureuses de Sebkha-Chott, ou encore les trips rétro-spatiaux hippies de Chrome Hoof (‘coutez donc « Bonjoure ») font partie de votre bestiaire discographique, ça risque d’être la grande histoire d’amour!

 

Le problème c’est que pour un « Bobby » long mais relativement haletant (… très bon ce « Who the Fuck Am I, Am I supposed to be? » from afar!), un « Bonjoure » mettant en musique la poursuite de Ziltoïd par les Mark Brothers et Valérian, un superbe « Le Tombeau est Vide » dont le thème principal prend aux tripes, voire un « Favrice » dont la ritournelle et les bouffées Nawak séduisent, il faut se fader de grosses pilules que l’on n’avait pas forcément pris l’habitude de devoir avaler cul sec sur l’opus précédent. C’est que les « Francis en quinconce » et autres « In en fallait » sont salement trop étirés (respectivement 7:05 et 11:43) et plus éprouvants que captivants. Sans parler du désagréable somnifère « Die Krabben leben noch » qui fait plus penser à une froide branlette expérimentalo-minimaliste qu’à un véritable titre à proprement parler.

 

... M’enfin!?

 

Du coup l’est un peu dépité le lapin… Car si 1000 propose tout de même son lot de sympathiques zébulonneries dans des proportions raisonnablement syndicales, l’album offre par ailleurs un peu trop de séances de grincements de dents. D’où une note mi-chips mie-d’pain.

 

Pour l’anecdote, la version de l’album qui m’a été transmise (en version MP3) ne contenait pas l’habituelle définition numérique de la séquence des titres au sein de l’album. Ce qui fait que, sans le savoir, j’ai écouté ce 1000 non pas en respectant l’ordre voulu par le groupe, mais selon l’ordonnancement par défaut proposé par mon lecteur, autrement dit en suivant « bêtement » l'ordre alphabétique. Ce qui au final apparait presque plus pertinent, « Bobby » proposant un démarrage tendu et ambiancé captant immédiatement l’attention, tandis que « Le Tombeau est vide » offre de merveilleux au revoirs pleins d’émotion et de finesse…  Comme quoi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: pitreries exigeantes, spasmes trampolinesques, cuivres flippés, Shadoks qui pompent et Minipouss qui piaillent en chœur: 1000 propose l’habituel cirque « Nawak Rock Autre » dont raffolent les fans de Ni ou de PoiL. Sauf qu’un trio de titres en peu casse-bonbons freine l’enthousiasme qu’avait fait naître II. Et 3 titres sur 8 ça fait un peu beaucoup mine de rien…

photo de Cglaume
le 13/01/2017

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