Compilation - Combat Nasal vol.1

Chronique mp3 (55:18)

chronique Compilation - Combat Nasal vol.1

Arno Strobl, vous connaissez? Eh bien vous devriez les copains… Car à ses états de service figurent de hauts faits, parmi lesquels mon cœur place tout en haut du podium les élucubrations vocales qu’il a enregistrées sur les 4 sorties des défunts Carnival in Coal. Mais cet hyper actif a eu (et a toujours, puisque nous ne sommes pas dans une rubrique nécrologique) bien d’autres vies – et que je trempe ma plume dans les encriers de Hard’n’Heavy et VS webzine par ci, et que j'avale des micros chez Maladaptive et Kroak par là. Sauf que le monsieur souffre d’une boulimie musicale que ces quelques activités ne sauraient rassasier. Et le gugusse étant un rat de bibliothèque.com qui a du nez et un caractère combatif, l’idée de Combat Nasal a dû s’imposer d’elle-même. Le principe? Celui qui devrait présider à toute création de compilation digne de ce nom: proposer aux pauvres porteurs d'œillères que nous sommes un aperçu de ce qui se fait de mieux dans un peu tous les horizons metalliques, la constante étant – en dehors de l’excellence – l’absence de contrat avec un label et une relative confidentialité (les 2 allant souvent de pair). Ainsi la plupart des groupes proposés ici flottent habituellement dans les recoins les plus obscurs du net, à 2 clicks de nos enceintes certes, et pourtant si loin de nos écrans radar.

 

Allez, avertissement préliminaire nécessaire mais non suffisant: les combos proposant un titre sur cette compilation évoluent dans des genres variés et divers (mettons pour une fois la charrue avant les bœufs), modern metal, cyber black, death old school, funk’n’jazz metal ou encore dark-goth intimiste, j’en passe et des plus tordus. Pas d’unité de ton donc, ni même d’esprit ou de démarche, seulement de qualité… Ce qui demande à l’auditeur une ouverture d’esprit doppée au poppers, et rend ardue la tâche consistant à écrire une chronique qui fasse autre chose que commenter titre après titre les 12 pistes de la galette. Mais comme on trouve ici très peu de choses à jeter, ça passe tout seul, d’autant que toutes ces couleurs et saveurs rendent l’écoute intéressante de bout en bout.

 

Mais revenons plutôt à la question primordiale s’agissant d’une compilation: celle-ci atteint-elle son but, autrement dit nous fait-elle découvrir de ces formations prodigieuses et insoupçonnées qui donnent envie de courir chez le boucher du coin afin d'acquérir l’intégrale de leurs œuvres reliées en peau de bête? La réponse est oui Jean-Pierre. Et c’est notamment sur la 1ere mi-temps de ce match de Nose fighting que nos capteurs se mettent à bipper follement. Parce que le sentiment d’urgence et de maîtrise dégagé par le morceau de The Black Stymphalian donne envie d’en découvrir plus sur ce one man band qui réactualise le thrash de Testament à coups de pied au derche made in thrash death suédois, le tout en affinant le résultat avec la technique et l’esthétisme d’un Nevermore. Parce que je me maudis de ne pas encore avoir cédé aux sirènes qui m’avaient pourtant averti que le death de Como Muertos, loin des courses au blast basses du front, est jouissif, groovy, mélodique, mais quand même bien velu comme il faut. Et parce que pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas encore succombé à la grandeur de la vision de Om Mani – dont le metal moderne combine le meilleur de Klone, Textures et Hacride – ou à la bombe funky/groovy/jazzy Step In Fluid – qui devrait exploser à la face du monde dans quelques petites semaines – l’écoute des morceaux ici présents va laisser des traces!

 

Et si les autres morceaux éclaboussent un peu moins fort à mon goût, ce n’est pas faute à un manque de talent. Car l’hyper-thrash musclé au death punky de Project : Failing Flesh fera trembler jusqu’à vos tuiles faîtières, tout en ménageant de juteuses surprises (cette alternance saccades thrash / piano rock maman!). Car les amateurs du dernier Klone qui rêvent la nuit d’un Nickelback intelligent et metal se régaleront avec Kryn. Car le black Fear Factorysé de Blazing War Machine rappelle le meilleur du Project Regeneration de Crest of Darkness. Et parce que le metal « Scarve se met au French modern death » de Talanas, avec ses petites salves de lead mathcore, est très convainquant. Maintenant je suis moins client des prestations de Pestifer (bizarre, pourtant d'habitude le vieux techno death …), au grind’n’punk de squat de F Stands For Fuck You, au revival Emperor / Dissection de Darkenhöld ou au romantisme cradingue de Wormfood, mais c’est plus un problème d’atomes non crochus qu’un manque de pertinence ou de savoir faire.

 

Quand vous saurez en plus que Combat Nasal est le fruit d'une démarche totalement désintéressée, que vous y trouverez forcément un morceau taillé pile-poil pour vous (satisfait ou remboursé 2 fois...), et que tout ça est disponible gratuitement (remboursé 3 fois même...), je me demande bien pour quelle raison étrange vous vous abstiendriez de cliquer sur ce lien afin de télécharger le 1er épisode des aventures de Mr Tarin au pays des bourre-pif. Oui oui, c’est bien ça, vous lisez à merveille entre les lignes: un 2e épisode est d'ores et déjà en préparation (voire est déjà sorti si vous lisez tout ça un peu tardivement …). Allez allez, on se sort les doigts et on joue du Right Click, Save as... !

photo de Cglaume
le 22/02/2011

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