Cross Dog - Hollow

Chronique CD album (41:11)

chronique Cross Dog - Hollow

Six ans que les Canadiens n'avaient pas retourné la fosse. Brassé l'eau du puits quoi. Pour les Rookies qui n'avait pas écouté ou apprécié leur très bon éponyme de 2013, Vigilante (2015) était sympa, oui mais sans plus.

Apparemment y'a six ans je faisais des kros qui faisaient délirer les potos. Aussi, depuis je m'encrasse, je patauge, l'angoisse de la Ligne Blanche comme dirait Ian Fraser, le spleen du bafouilleur, la solitude du pêcheur, la crampe du branleur.

Pourtant si y'a deux choses qui repeint mon ego perso c'est le viking et le Rockenwall.

 

Là le casque à cornes étant dans la placard, on va causer de musique de bâtards. Le trio est donc de retour au beau fix : dans la même veine que sur leur toute première plaque. Oui mes sœurs je vous le dit. Car seules vos sœurs m'intéressent.

Mettre une étiquette sur la sauce des trois marsouins est vain. A moins de vouloir monter un ours. Bon, appelons ça du Punk HxC. Ouais z'ont pas de guitare et leur basse ne sonne pas comme celle des compatriotes de Nomeansno. Mais je vais me répéter : Cross Dog, c'est le vit !!

 

Basiques, les structures le sont. Comme nasique le singe est. Mais niveau muscle, Hollow tient du gorille. Ils partagent 98 % de l'ADN humain, ces timbrés de Canadiens. Les 2 % restant sont à aller chercher du côté de la pure divinité.

Car dès le morceau "Scars", le seul Dieu digne d'être révéré illumine nos oreilles.

Telle Bernadette, nous avons donc une vision, celle d'un rock frontal mais un poil plus travaillé qu'un simple étalage de sueur et de hurlements venus d'une grotte bien Lourdes. La base noisy des morceaux se voit ainsi enrichie de lignes malignes et d'un jeu de batterie précis et groovy." Phoenix" est ainsi; pour exemple, un morceau faisant immanquablement bouger la tête en produisant jusqu'à sa fin, une énergie folle.

Plus loin, "Sheep" s'érige en un gros monstre graisseux de rage et d'huile de vidange. Là où le trio se démarque de ses débuts, c'est dans un aspect foncièrement plus méchant. Au mic, Tracy tient plus de Satan que de Marie.

Le propos social et politique s'épaissit, le ton se durcit, le bruit s'amplifie.

 

Okay peut-être que "Good Lord" et "Destroyer" tirent un peu sur la corde en approchant les 5 minutes. "Rapist" bloque un peu trop aussi sur les larsens.

Mais l'énergie déployée par l'ensemble gomme ces menus défauts.

 

Toujours reconnaissable en quelques secondes car viscéralement accroché à ses coutumes, Cross Dog nous livre une grosse tartine qui respecte la loi de Murphy, pas celle de l'ingénieur américain mais celle de Charles Bronson.

photo de Crom-Cruach
le 17/10/2019

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