Crossing the rubicon - Definiyely Deaf

Chronique CD album (43:34)

chronique Crossing the rubicon - Definiyely Deaf

Y a des groupes comme ça. Le genre de groupes qui devraient mettre tout le monde d’accord. Le genre de groupes qui devraient pouvoir péter à un niveau bien au delà de celui auquel ils sont confinés. Le genre de groupes qui devraient jouer plus et vendre plus, quoi. Indéniablement, Crossing The Rubicon fait partie de cette catégorie…

 

Dès leur premier album, les parisiens envoyaient déjà un rock n’roll monstrueusement sur-burné  qui nous faisait déjà imaginer des putains de lendemains qui chantent à base de stade de France, de wagons de groupies et de montagne de cocaïne. Les parisiens se hissaient alors au niveau de pointures anglo-saxones en matière de déboulonnage en règle (Akimbo, Taint et consorts), les doigts dans le nez. Un peu plus de deux ans plus tard, voilà qu’ils nous remettent le couvert et que, pourtant, rien n’a vraiment changé. Ça pète des tympans dans les bars, ça vend des CD afin de réunir assez de thunes pour sortir un vinyle mais, surtout, ça envoie toujours autant, sinon plus.

 

Là où on est super content de retrouver les parisiens si ce n’est pour le simple plaisir de taper (très fort) du pied, c’est que dès les premières secondes de Definitely Deaf (sic), y a du neuf dans la formule. En effet, le premier riff de "Meatwagon" se révèle être très mélodique, à la limite de l’emo ; mais tout ça n’empêche pas les parisiens de faire de leur morceau d’ouverture un rouleau compresseur acceptable. Plusieurs fois au cours de l’écoute de ce disque, je serai surpris par la tournure que prennent les riffs, les mélodies et les arrangements… Plus réfléchis, plus classiques peut-être même des fois. Moins hardcore en tout cas. Mais tout ça ne change rien à la dynamique générale du groupe : au pire, on peut dire que les nouvelles compos sont justes plus rock n’roll mais en aucun cas elles ne se font moins frontales que par le passé. Bilan : la tarte que l’on se mange dans le coin du museau est encore plus goûtue qu’avant, sans équivoque.

 

Chaque titre recèle au moins un riff de batard, une seconde gratte ultra-pertinente, un phrasé de tueur, un plan rythmique bandant… Et il y en a 11 des titres bordel ! Et je ne vous parle même pas (enfin si justement) des compos qui font la différence ; celles qui, en plus de pas dénoter dans un album aussi bon que celui-ci, déboitent deux fois plus que les autres. Dans le rayon des tubes du jour, on retrouve donc bien "Meatwagon", l’intro magnifique, "Interspecies intercourse" et ses mélodies dévastatrices, "Ayatollah Ayatollah" et sa rythmique ultra sexy, ou encore "Vagineras" et son riff définitif… Manque plus que le cadeau Bonux et c’est Noël quoi !

 

En bref de chez bref, Crossing the Rubicon te posent gentiment leurs burnes sur la tête, font danser ta copine et ruinent ta fête… Mais le pire dans tout ça, c’est que t’as le sourire.

photo de Swarm
le 10/11/2011

2 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 10/11/2011 à 18:44:33

J'achète !!
Une Kro qui donne bien envie, mon foie !!

Damien Luce

Damien Luce le 10/11/2011 à 22:11:27

Goutte goutte goutte goutte fliegouuttteee !!!

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