Crypt Trip - Rootstock

Chronique CD album (36:00)

chronique Crypt Trip - Rootstock

Crypt Trip nous propose une plongée dans le passé... à l'écoute de cet album, on pourrait croire que le groupe a joué à Woodstock. Rootstock est le 2ème album de ce groupe texan, qui sort en Europe après avoir bénéficié d'une sortie en CD uniquement en janvier dernier aux USA, en autoproduction semble-t-il.

 

Donc nous sommes en présence de (hard) rock baigné dans le début des 70's mais Crypt Trip sait nous emmener en voyage (ouf, ouf!)... les morceaux sont bien loin d'être linéaires, le groupe adorant ralentir et accélérer au fil d'un même titre mais aussi Crypt Trip aime varier les ambiances.

 

« Heartslave » fait le yoyo entre passages lents (son intro par exemple) et les passages rapides voire speedés notamment un passage instrumental qui fait très rock sudiste (on pensera à « Free Bird » de Lynyrd Skynyrd ou « Fall of the peacemakers » de Molly Hatchet), « Boogie #6 » commence en mid tempo avec un côté Cream avec un riff clair entêtant, la basse lance un passage lent et très bluesy mais on a aussi une grosse accélération. « Aquarena Daydream » commence lentement, le chant y comporte un effet, un orgue fait son apparition, le début est planant et mélancolique, ça accélère une première fois vers du mid tempo pour un solo puis une nouvelle fois avec un gros côté boogie cette fois-ci. « Rio Vista » reste du côté boogie mais avec un côté saccadé, l'orgue y est à nouveau présent, on notera un break avec des percussions et un solo bien fuzzy. « Natural Child » reste avec ce côté heurté mais aussi cette accélération pour un solo avec de la pédale wha-wha. « Tears of Gaia » débute sur un solo de batterie avant de devenir un boogie speedé puis un mid tempo efficace (avec quelques passages rapides), le tout enrobé d'un très vague mais présent côté Black Sabbath. « Mabon song » est un court instrumental avec une guitare sèche très présente (titre déjà sur le EP du même nom). « Soul Games » (mais non, il ne s'agit pas d'une chanson à boire!) commence lentement puis il y un crescendo, la rythmique est en partie acoustique mais on a aussi un gros solo fuzzy, cette première partie du titre m'a un peu fait penser à Santana, la fin du titre est assez lente, jazzy avec des percu et une voix féminine (la personne responsable de l'orgue) avec un solo clair.

 

Crypt Trip nous propose un voyage dans les 70's qui sait être varié, l'ensemble des morceaux est bon, avec un côté assez hypnotique et somme toute attachant. Pas forcément la découverte du siècle mais Rootstock montre des gens qui s'attachent à retraduire une époque avec une maîtrise évidente.

 

Rootstock est disponible en CD et en vinyle (noir ou transparent).

photo de Papy Cyril
le 07/05/2018

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