Dangers - Messy Isn't It

Chronique CD album (36:08)

chronique Dangers - Messy Isn't It

C’est en assistant au concert de Dangers à Berlin en 2017, fruit d'un cadeau d'anthologie, que m’est venue l’idée saugrenue et un peu vaniteuse d’analyser et de mettre en mots les émotions que me procurait une musique aussi viscérale et percutante que celle des Californiens. Aussi, ne trouvant que très peu de choses sur Dangers, mon Doudou fétichisé de l’époque, et ayant pris une claque monumentale lors de ce dit concert, la tentation de scribouiller devint trop grande. C’est donc cette même année que j'inaugure mon dépucelage sur la chronique un brin partisane, fourre-tout et « m’as-tu-vu » de The Bend In The Break, dernier LP en date de Dangers.

 

On ne reviendra pas sur cet album, il est excellent c’est notoire... Ici c’est donc Messy Isn’t It qui nous intéresse et qui fera l’objet de cette chronique empreinte de nostalgie et d’un amour inconditionnel. Messy Isn’t It est le deuxième album de Dangers, sorti en 2010 et soutenu par Vitriol Records.

 

D’abord ce qui frappe à l’écoute de Messy Isn’t It et qui fait tout l’attrait du groupe selon moi c’est son feeling, son sens de la musicalité et de la synthèse. Il arrive au cours de morceaux qui ne dépassent que rarement les 2’30 à livrer un Hardcore condensé où se succèdent des riffs et séquences Punks, Hardcore 90’, Bluesy, Rock’n roll et particulièrement Metal sur Messy Isn’t It. Les tubes se succèdent à un rythme effréné, l’efficacité et l’énergie font office de règle pour un Punk-Hardcore trempé dans une sauce Rock’in Core des plus savoureuse.

Les trois musiciens du combo maitrisent à la perfection leur sujet. Dans un monde où la verticalité ferait désespérément l’Histoire, en fait, le nôtre, Aha !! Justin Smith, le guitariste/choriste de Dangers figurerait au sommet de mon obscène et illusoire classement de Guitar-Heroes. Son jeu est fonceur, direct, sans chichi et tellement décomplexé. A la fois adepte de triviales bourrinades lors de ses attaques puissantes et d’un riffing subtil déposé par de stridents mais mélodieux arpèges, Justin est un guitariste complet. Il maitrise ses articulations et changements de rythme, et sait donner du volume à ses accords, qu’ils soient lourds et bas du front comme perçants et plus retors.

 

Un autre qui fait l’taf sur Messy isn’t It, même si bien sûr tous les membres assurent leurs partitions, c’est bien l’increvable égosilleur de Dangers.  Je vous laisse profiter des largesses du chien fou qui s’accroche violemment au micro du groupe, et ce durant ces modestes 19 pistes. Un Frontman bluffant que j’aime souvent à revoir en Live lors d’inspirantes et cathartiques « performances ». Un chanteur Straight Edge qui défend cette praxis sans pour autant faire le jeu du prosélytisme et surtout sans éluder les effets de milieux dans lesquels nous évoluons et qui gouvernent nos actions/inactions. Bref un mec à la cool et raisonnable mais qui ne transige pas avec la radicalité qu’implique l’ethos (m’as-tu-vu style les doigts dans la bouche Aha !!) et l’engagement Punk-Hardcore.

 

Voilà c’est tout pour cette chronique de rattrapage. Dangers est un groupe « Post-Convergien » qui à mon avis reste trop méconnu, mais qui à l’instar de Converge a su brillamment allier lourdeur, intensité et énergie, le tout agrémenté par des mélodies perçantes et accrocheuses.

 

 

photo de Freaks
le 02/08/2020

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