Deadsmoke - Mountain Legacy

Chronique CD album (39:00)

chronique Deadsmoke - Mountain Legacy

Les Italiens de Deadsmoke sont fascinés par les montagnes, après avoir orné la pochette de leur premier album, éponyme, d'une photo de montagne, voilà qu'ils intitulent le 2nd Mountain Legacy.

 

Sur le premier album les montagnes donnaient l'impression d'être en elles-mêmes une influence pour le groupe, tant la musique proposée était tellurique ! Cet album était suffisamment impressionnant pour faire partie de mon top 10 de 2016.

 

Depuis le trio est devenu quatuor avec l'adjonction d'un clavier – bidouilleur, Claudio. S'il s'exprime beaucoup sur l'intro du disque, « Malevolent path », mélange un peu bruitiste de sons divers et variés, par la suite il ajoute çà et là des effets, psychédéliques notamment, mais on ne peut pas dire que ça change du tout au tout et c'est probablement tant mieux ! « Endless Cave » avec son gros riff lent et lourd et sa rythmique tellurique donne l'impression qu'un géant est en train de marcher, le chant de Matteo est lointain et par moments doublé de growls. On notera aussi un solo assez mélodique et un discours samplé, le titre se finit sur un son psychédélique et s'enchaîne directement sur « Hiss Of The Witch ». Le début est ultra lent et ultra heavy (avec des sons psychédéliques en fond) puis ça accélère un peu, la voix est ultra lointaine, le riff grésillant, on a également des voix du type moines qui disent une messe et des passages dronesques.

 

« Emperor Of Shame » est un morceau rapide, le chant de Matteo est quasiment hystérique, et on y trouve quelques growls, comme on ne se refait quand même pas on trouve des passages plus lents et plus lourds avec des sortes de chœurs... la fin du morceau est un peu psychédélique et spatiale. Cette fin est assez raccord avec le début étrange et psychédélique de « Wolfcurse », avec sa batterie lente mais jouant un rythme non binaire puis sa guitare dronesque avant de partir dans du sludge avec un chant ultra gras (sans être growlé)... la fin est à nouveau dronesque. « Forest of the damned » est un court morceau (enfin au regard des autres ici présents car il dure 2min48s) qui commence par un bruit de corde (probablement un pendu) et de vent, il y a juste de la guitare et des voix samplées. L'album se termine par un long morceau de près de 10 min en plusieurs parties, qui donne son nom à l'album. Ça commence par des voix samplées avec de l'écho puis gros riff drone et ça devient lent doomesque et ultra lourd (la marque de fabrique du groupe il faut le dire) avec un chant hurlé... il va y avoir des accélérations, des ralentissements, le chant va devenir hystérique puis se taire sur une longue partie instrumentale (mid tempo) avec la guitare lead en son clair... puis à nouveau alourdissement et ralentissement... la fin du titre et de l'album est brusque tout comme le silence qui le suit... comme si la montagne avait enfin regagné sa place et cessé de bouger...

 

Deadsmoke propose une musique tellurique et folle, comme pour illustrer le regard et le ressenti d'une personne qui verrait une montagne se déplacer, lente majestueuse et terrifiante... je ne sais toujours pas si ces sons psychédéliques et autres, ajoutent vraiment quelque chose à la personnalité du groupe mais toutefois ils ont le mérite d'avoir tenté une évolution. L'amateur de musique lente, lourde et sombre doit jeter ses oreilles sous cette montagne mouvante, l'expérience vaut le détour !

photo de Papy Cyril
le 26/09/2017

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