Der Weg Einer Freiheit - Finisterre

Chronique CD album (45:31)

chronique Der Weg Einer Freiheit - Finisterre

- Max, toi qui nous as pété les couilles avec DÉLUGE pendant six mois en 2016, faut absolument que t’écoutes Der Weg einer Freiheit, ça va te plaire !

 

- Oh mec, t’as écouté le dernier Der Weg ? c’est mortel, faut absolument que tu jettes une oreille !

 

- Putain, quand même, les mecs de Der Weg, c’est des bons !

 

Voilà ce que j’entends depuis presque un an, depuis que Finisterre est sorti. Ayant toujours une appréhension pour la hype, j’ai repoussé l’écoute, parce que Leprous, parce que Igorrr, puis parce que Jack White, toujours une bonne raison de remettre à plus tard.

Et aujourd’hui, un jour pas fait comme les autres, je lance Finisterre, je mets mon casque sur ma tête et mon cul dans mon hamac, et je prends le train pour le bord du monde, je suis la voie de la liberté.

 

Ce voyage se fait dans un genre de TGV alimenté directement par un barrage hydroélectrique au bord de la rupture, le grondement sourd du passage des bogies sur les rails, cette batterie ultra rapide, porte des wagons de guitares tranquilles, et c’est une molle torpeur qui me prend.

Comme dans un long voyage en train, on regarde le paysage défiler jusqu’au bout de l’ennui. Village, champ, forêt, village, champ, forêt, ah tiens, une jolie église retient mon attention un instant, puis je retombe dans la contemplation du même. Village, champ, forêt, village, champ, forêt.

Un voyage en train, même quand il va très vite, c’est rapidement très chiant quand on n’a rien d’autre à faire que regarder par la fenêtre.

 

Mon problème avec cet album, c’est que rien ne surprend. Les constructions harmoniques sont très classiques, les breaks durent le nombre de mesures attendues, la production est soignée, bien peignée sur le côté, laquée à la reverb. Dans "Ein letzter Tanz", on a quelques démarrages un peu inattendus à croquer, mais vraiment, ces 45 minutes passent et rien ne dépasse.

Le chanteur a décidé qu’il ne ferait que des noires, parce que, merde, quand même, on appelle ça du  black metal, ça doit être pour une bonne raison. A certains moments, la ferraille du batteur suit note à note la rythmique des guitares, quand celles-ci daignent jouer autre chose que des doubles croches en changeant d’accord à chaque mesure. Bref, c’est monotone, je m’emmerde profondément.

 

Peut-être que c’est le but recherché, si c’est le cas, GG les mecs, on est en plein expressionnisme allemand, on sent bien toute les nuances d’ennui qui peuvent prendre vie à Wurtzbourg.

 

D’un point de vue plus formel, tout est bien fait, la production est propre, on sent une vraie direction artistique dans les choix, des détails se révèlent au casque (vous l’avez, ce petit battement à 7 minutes, dans "Eine letzter Tanz" ? Bah moi oui, et en comptant, on arrive à un break de 8 mesures en 4/4. Comme prévu), quelques passages ont fait l’objet d’une orchestration bien sentie, avec du violoncelle notamment, il y a un beau travail sur l’espace, sur les parties de guitare en son clair, mais l’esthétique de la production ne rattrape pas le manque d’animation de la composition.

 

Finisterre est un voyage en train, loin. Rapide, prévisible, qui part à l’heure et arrive dans les temps, et on le passe en attendant un accident voyageur sur la voie, pour qu’enfin quelque chose d’inattendu advienne. En vain.

 

 

Mon barême de notation :

Production : 2

Composition :1

Interprétation :1

Originalité :0

Cohérence artistique :2

 

Total : 6/10

 

0 = Mauvais

1 = Moyen, comme dans ni excellent ni nul à chier

2 = Bon

le 20/06/2018

6 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 20/06/2018 à 10:25:20

"Ayant toujours une appréhension pour la hype, j’ai repoussé l’écoute, parce que Leprous, parce que Igorrr..."

Ouh que le propos est vilain !! :P

Xuaterc

Xuaterc le 20/06/2018 à 11:27:46

Je me reconnais complètement dans les premières lignes; c'est bizarre.

Traumax

Traumax le 20/06/2018 à 13:53:09

Cglaume » j'ai rien lu dans le règlement intérieur sur la mauvaise foi 😬

Hydman

Hydman le 08/12/2021 à 15:16:10

C'est avec ce genre de chronique de merde, torchée sur deux feuilles de papier cul qu'on se retrouve dans une époque définitivement bien triste pour le metal, où ce sont toujours les mêmes groupes qui se tapent la tête d'affiche dans les festivals.
Rechercher de l'originalité dans les codes du black metal, après avoir cité Leprous et Igorrr...
Quel effort de cohérence. 

pidji

pidji le 08/12/2021 à 20:01:38

évidemment qu'il y a plein de groupes de BM originaux.
Et tu n'as pas du regarder beaucoup de nos chroniques avant d'écrire ce joli commentaire je pense, par rapport à la diversité des groupes abordés ici.
Et sinon, pour parler de DER VEG, leur tout dernier album, chroniqué dans nos pages également, est tout simplement excellent.

Black Comedon

Black Comedon le 29/09/2022 à 09:33:10

Vu hier soir après une première prise de contact à l'Alcatraz. N'ayant rien écouté avant le concert je me retrouve totalement dans la description, un peu caricaturale mais so trVe.

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