Der Weg Einer Freiheit - Live in Berlin

Chronique CD album

chronique Der Weg Einer Freiheit - Live in Berlin

Dix ans ! Dix ans déjà que Der Weg Einer Freiheit déploie ses talents ! Pour fêter cela, le groupe allemand de black metal nous offre une tournée européenne en mars et avril 2019. Il est en fort belle compagnie, puisqu’ils sont épaulés des Français Celeste et de la perle lithuanienne Au-Dessus. Miam miam ! Ce n’est pas tout, car cet anniversaire se concrétise surtout par la sortie d’un gros album live (10 pistes pour près de 80 min), enregistré à Berlin le 14 octobre 2017 et sobrement intitulé Live in Berlin. Il s’agissait alors de la dernière date d’une tournée européenne commencée fin septembre, avec en première partie une autre perle du post-black, bien française celle-là, Regarde Les Hommes Tomber.

 

La tracklist reprend l’ensemble de ce parcours décennal, puisqu’on y retrouve « Ewigkeit » de la demo (2009), « Ruhe » de l’album éponyme (2010), « Der stille Fluss » de Agonie (2011), « Zeichen » et « Lichtmensch » de Unstille (2012), « Einkehr » et « Repulsion » de Stellar (2015) et, enfin, « Aufbruch », « Skepsis Part I » et « Skepsis Part II » de Finisterre (2017), durement jugé par notre Traumax l’année dernière. Peu de surprise ici, c’est d’ailleurs le propre de la plupart des albums live. Je regrette bien l’absence de quelques morceaux, à l’exemple de l’excellentissime « Letzte Sonne ». Mais bon, après tout, ce ne sont là que des considérations personnelles. Pas très grave…

 

Une chose impressionne ici : la qualité assez exceptionnelle du son. Le résultat du gros travail de mixing et de mastering mené par deux boîtes de Röttenbach (Ghost City Recordings) et de Hambourg (Original Mastering). Et, à dire vrai, c’est bien là le problème : on a du mal à croire qu’il s’agit là d’un enregistrement live ! Je fais sans doute la fine bouche ici, mais, sans attendre des pains à chaque morceau, toute performance live est censée contenir plus de rugosités qu’en studio. Je sais bien que l’audience BM n’est pas la plus noisy parmi les fans des musiques extrêmes ;p , mais les intermèdes avec les acclamations du public dénotent de l’ensemble, comme s'ils étaient posés là, presque étouffés… Mouais, bizarre…

 

La production surcontrôlée a peut-être trop enlevé les aspérités du live, mais elle a parfaitement mis en lumière – et c’est bien là l’essentiel ! – le Geist musical de ce quartet d’outre-Rhin, dont l’univers artistique et visuel en fait des "Goethe in Black" aux bracelets cloutés. Ils se tapent complètement de lutter sur le vieux continent contre le désamour de la langue allemande (laissons ça aux Tokio Hotel), car leur maitrise technique n’est là que pour construire méthodiquement une atmosphère sombre, maussade, mélancolique et introspective, avec des pauses très « post » (ainsi « Zeichen »), sans dénaturer pour autant l’ADN même du black metal. Les blasts de Tobias Schuler à la batterie sont là pour le rappeler. À ceux qui trouvent les guitares trop mono-expressives et les compos pas assez complexes, des morceaux comme « Der stille Fluss », « Repulsion », « Ewigkeit » ou encore « Aufbruch » (un ptit bijou), vous persuaderont du contraire.

 

Je ne vous fais pas le coup du « groupe arrivé à maturité », mais nous tenons là certainement un des groupes actuels les plus importants, en tout cas les plus solides de la scène BM européenne.

photo de Seisachtheion
le 01/03/2019

1 COMMENTAIRE

Xuaterc

Xuaterc le 01/03/2019 à 10:24:10

Au-Dessus, ce sont MES chouchous, pas touche!

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