Desolator - Spawn Of Misanthropy

Chronique CD album

chronique Desolator - Spawn Of Misanthropy

Alors que certaines formations de Death se gargarisent de balancer un maximum de notes en un minimum de temps pour faire moderne, d'autres, suivant l'exemple toujours vivace de combos comme Vader ou Sinister se la jouent juste brutales et soignées.

 

Si les gaziers de Desolator, formé en 2009, proviennent de Suède et possèdent cette vision particulièrement oldschool du genre, ils ne rentrent pas dans la case Swedeath à laquelle on pourrait s'attendre. La tronçonneuse reste donc au fond du garage au profit d'une atmosphère poisseuse et brutale.

 

Nous sommes alors accueillis par un speech du décharné Rust Cohle tiré du premier épisode de l'excellente première saison de True Detective. Un personnage sinistre résumant l'éthique particulièrement négative de l'antinatalism. Poser un chouette décor même pour un quatre titres est un gage de sérieux à n'en pas douter.

 

Sous ses apparences rustres et brutales, Desolator nous surprend ensuite en alternant avec bonheur, pesanteur ("Dark Epitah" vous écrase bien la courge dès son intro militariste) et rapidité. Le combo varie alors son propos avec une apparente facilité. Des choses plus mélodiques aux trémolos sinistres apparaissent comme sur "Illusions Of Grandeur" alors que "The Faceless God" prend la forme d'un déchaînement de brutalité blasphématrice et incantatoire dans son refrain, créant un judicieux contraste avec le premier titre.

 

Spawn Of Misanthropy est une réussite évidente, à la fois immédiatement accrocheuse et viable sur la durée, faisant de Desolator une formation à suivre de près.

photo de Crom-Cruach
le 11/10/2018

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