Dildo's Panda Fight - Kill me I'm famous

Dans le monde réel, Nathalie Rihouet présente la météo sur France 2 juste avant que ne commence Fort Boyard. Une fois que nous sommes tous informés de la tenue du BBQ de Gégé le lendemain après Téléfoot (parce qu'"avec le soleil ce sera quand même mieux") et avant la première énigme du Père Fourras, il y a de temps en temps l'image d'un bébé panda né au zoo de -inclure un nom de bled de bourgeois- sur laquelle il faut s'extasier.
Parce que tu ne le sais peut-être pas, mais le panda est une merde niveau reproduction.
Il passe plus de temps à grignoter du bambou et ronquer dans la fange qu'à jouer à saute-mouton avec sa copine.

Sauf que dans le monde d'une bande de Macônnais, le panda aime la bagarre à grands coups de zizis en plastique. Pas sûr que ça aide à sa reproduction et dans tous les cas, Nathalie Rihouet ne peut pas montrer ça à la TV.
Alors si ça se passe ainsi dans la tête de ces jeunes hommes, qui décident de monter un orchestre de musique rock, tu te dis que cela ne va pas ressembler à du Luis Mariano.

Voilà. Bravo. 
Bravo à toi, loin de cette génération "cut", qui a la capacité d'attention d'un saumon mort, et bravo à Dildo's Panda fight d'avoir su faire quelque chose de bien cool pendant 20 minutes.

En tout cas des créas plus cools que leur son. Bien cheap, on pige qu'avec 50 fans sur FB, le groupe n'a pas encore les moyens de financer sur Ulele son mastering par un suédois qui fait presque pareil que tout le monde mais en mieux et plus cher, comme tous les suédois.
Alors pour une première on pardonne ce son de pauvre.

Surtout qu'il s'en sort à peu près bien, suffisamment pour donner un peu de groove à cette musique qui n'en manque pas. Parce que bon, quand t'es dans un groupe qui partouze avec Primus, Le singe Blanc et System of a down, t'as intérêt à avoir une faire de la place à la basse.

Mais il n'y a pas que ça, il y a aussi une guitare un peu fofolle qui cherche à se faire entendre. T'ajoutes à ça un chanteur qui en plus de mini-parties gueulardes a quelques mimiques vocales dignes de Daron Malakian ou de M. Cassarino de Psykup et t'as du néo-métalé (néo metal décalé).

Ce petit trip déglingué n'est pas sans défaut au-delà du son, mais j'suis pas un bâtard et je passerai sous silence la sensation que le groupe va vite se répéter passée la demi-heure...parce qu'il s'agit d'une sensation. Mais pour me contredire, faudra écouter leur prochaine sortie, et vu le plaisir qu'on prend avec ce dépucelage, y'a de quoi être pressé que ce jour arrive.

Tookie

le 09/05/2016