Diluvian - Epidemic

Chronique CD album (43:05)

chronique Diluvian - Epidemic

Le voilà ! Le premier album de nos amis Diluvian voit enfin le jour, deux ans après la sortie de leur 1er EP (« Inhumanity Remains ») qui avait botté le cul à tous ceux qui avaient osé y jeter une oreille. Avec cette première sortie, le quintet avait posé le décor d’entrée de jeu , et la presse en général était impatiente de voir ce qu’un groupe qui offre un premier EP de qualité pouvait donner avec un album complet...

Pour remettre les pendules à l’heure, je vous rappelle que Diluvian est un jeune groupe de Franche-Comté, formé en 2007. Cet album a été enregistré à 4 car Anto a quitté le groupe peu avant l’enregistrement, mais le combo compte toujours parmi ses rangs des ex-membres de Recueil Morbide, Smeti Duchu et Mehtnakriss. Cette perte d’un guitariste a vite été comblée par l’arrivé de Mickey (ex-Recueil Morbide, ex-Smeti Duchu). Diluvian est donc aujourd’hui composé d’un line-up qui a fait ses preuves par le passé et je peux vous dire que je n’ai vraiment pas été déçu par ce premier album !

 

Diluvian commence à trouver sa voie et nous offre un album personnel, loin des prod’ Death metal pompeuses qui tournent en rond. Tout d’abord, finit le flirt avec le Deathcore comme ils l’avaient timidement tenté sur « Inhumanity Remains », ici aucun passage ne s’apparente de près ou de loin à ce style. Le groupe en revient à un Death metal d’une très bonne diversité, puisant ses influences en grande partie dans le Death metal français et européen. « Epidemic » est d’une brutalité extrême mais celle-ci n’est jamais gratuite, au contraire c’est effectué avec subtilité et intelligence. Le groupe nous livre une musique à la croisée des chemins entre la lourdeur et la brutalité d’un Dawn Of Demise, la mélodie et la fraîcheur d’un Amon Amarth et un groove typiquement français dans l’interprétation qui m’a étrangement rappelé un certain Recueil Morbide...

Comme je le disais, cet album est très diversifié. Les morceaux s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, Diluvian a tenté d’apporter un grain de sel différent sur chaque titre. Ainsi le premier morceau débute avec un air de cithare orientale, cet air est conservé et repris par la suite version Diluvian bien sûr... Les riffs sont toujours très inspirés, à la fois alambiqués et méchamment entraînants ! Certains passages comme sur « Five Nails Through The Head » sont monstrueusement groovy. D’ailleurs le morceau suivant (« Orphan ») est un instrumental, sûrement le titre le plus frais et mélodique de l’album qui nous en fait oublier qu’on vient de se prendre 20 minutes de Brutal Death dans la poire juste avant.

 

Diluvian commence a réellement trouver la demi-mesure dans sa musique, c’est toujours très dense, intense et brutal mais « Epidemic » est tout de même un album qui respire car le combo sait à quels moments aérer ses morceaux via des breacks bien groovy ou des mélodies de gratte évasives. De plus, avec cet album Pierre-Emmanuel Pelisson (qui les avait déjà produits et enregistrés pour Inhumanity Remains) a mis le paquet sur la prod’ qui en est même plus massive que celle d’un Benighted ou Recueil Morbide !

photo de Domain-of-death
le 01/10/2010

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