Doomsisters - S/t

Chronique Vinyle 12"

chronique Doomsisters - S/t

La mort de Jean-Philippe nous a tous énormément affectée.

Ainsi, quand j'ai contacté les gars de Doomsisters pour chroniquer leur album sorti en 2014, les gars, dans un élan de patriotisme musicale typiquement français se sont associés à ma peine. Dédions alors cette chronique à M. Smet. Et si sa fille, Laura, a besoin de soutien, qu'elle passe me voir direct, je la consolerai bien comme il faut.

 

Les Vosgiens de Doomsisters l'aime aussi la Laura probablement, mais plutôt que faire des balades pour les beaufs garant leur moto de merde devant le PMU du coin, ont décidé de se lancer dans le créneau très rémunérateur du Grind-Crust à tendance Sludge-Doom. Ainsi avant de remplir les stades, ils remplissent déjà les caves, c'est un début.

Pour produire leur album éponyme, déjà vieux de trois ans, les gars font alors appel à la crème des producteurs hexagonaux mais aussi Polonais et Allemands dans un élan d'empathie internationale qui nous fait dire qu’Israéliens et Palestiniens devraient faire du Grind tougayzeur plutôt que de se taper sur la courge en choeur.

 

Emballé dans une pochette qu'elle va bien pour faire flipper son prochain, avec son ptit côté NéoIndustrielBiblicoMoyenageux, la dragée passe en râpant les conduits au sable du cap Dramont. On écoute ainsi la bande son du débarquement en mode accordé bien bas. Déferlement d'une Power Violence atteint d'un surmenage nerveux, les premières secondes de l’œuvre vagissent dans les remparts.

Mais les Doomsisters ne sont pas apôtres de la linéarité alors qu'"Exploitation Animale" débute en un Doom sludgy bien gluant avant de partir en Crust bien bandant. "Violence D’État" nous aplatit ensuite de son groove lent et malsain (mazette cette basse !) , tout du long, tout du long.

On comprends alors le message du groupe. Ce sera la sempiternelle morale bien pensante d'extrême gauche voulant améliorer notre monde qu'il est trop bien comme ça pour certains. Ainsi un gars sympathique comme Laurent Wauquiez peut aussi avoir d'excellentes idées. Non ? Pourquoi toujours vouloir penser aux autres hein ? Refugees Welcome et toutes ces bêtises quoi ?

 

La force des Sœurs de la Mort (qui tuent sa mère) réside ainsi dans la pratique non restrictive d'un beau bronx sonore touillant aussi du côté du Fastcore et du Grind... comme des grandes. Il se dégage alors une impression de pure sauvagerie incontrôlable de tout ça ("La Nature Est Morte") même si techniquement rien n'est laissé au hasard.

C'est bien donc.

 

Au final, Doomsisters, au même titre que pas mal de formations françaises brandit fièrement le seul étendard qui est digne de respect, celui du T.B.O. (ou Total Bordel Organisé).

 

Ps : J'ai appelé ta mère Mitch et elle n'est pas open... du tout.

photo de Crom-Cruach
le 11/01/2018

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