Dropkick Murphys - Going out in style

Chronique CD album (45 minutes)

chronique Dropkick Murphys - Going out in style

L'ennui avec l'écoute du dernier Dropkick Murphys est que l'on a une envie croisante de se pinter au fil des pistes.

 
Oui, il est terriblement cliché de débuter une critique des celtico-keupons américains par une référence à l'alcool, la bière pas chère, le vomi. Mais la pochette mêle avec sobriété les clichés du genre portés par les bonhommes, alors pourquoi s'en priver ?
Mais inutile de se prendre pour un journaleux de Télérama quand on chronique "Going out in style" sorti en Mars 2011.
Cet album est du même acabit que les précédents.
 
Une ode à l'Irlande et sa culture toujours vivante.
Une ode à la fête, la fraternité tout ça blabla.
Une ode au punk celtique.
Des surprises ? Aucune ! Pourquoi risquer ce qui peut encore fonctionner ?
 
Le single éponyme de cet album est tout simplement un hymne qui peut être repris par toute une population venue hurler son soutien aux Celtics au TD Garden ou au Red Sox au Fenway Park.
On a envie de chanter, de danser, de se pinter, de rigoler plus fort que son voisin et d'aimer cette culture de laquelle on ne descend pas mais qui nous appartient malgré tout.
 
Dropkick Murphys c'est ça aussi : une culture qui s'ouvre à nous.
C'est Ken Casey qui nous retient la porte à l'entrée d'un pub, Al Barr qui nous prend par l'épaule pour nous conduire au fond de la salle pour nous faire profiter d'une musique que l'on n'écouterait pas habituellement.
Et on en mange de l'irish whistle (surtout sur "Memorial Day" et "Broken Hymns"), on prend notre compte de cornemuse ("1953") pour l'année.
Même un écossais serait en overdose, mais mariée au banjo et à la mandoline, cette dernière nous pousse à danser au rythme des coups portés sur le bodrhan.
On tape du pied pour les débuts de "Deeds not words" avant de partir en pogo au lancement des guitares.
 
Si le tube "Going out in style" arrive bien tôt dans cet album, la suite saura clairement nous contenter avec des chansons plus traditionnelles :  la reprise de "Peg O' my heart" et "The irish rover" toutes les deux issues de la culture populaire. Avec "Take'em down" difficile de resister à la bonne humeur qui se dégage et est créée avec des tapements de pieds en rythme, des claquements de mains en rythme, un harmonica, un banjo et quelques cris sur des paroles chantées en boucle dont l'idée principale est : "We gotta take the bastards down".
"Une chanson Mac Gyver" (trois bouts de ficelle pour un résultat explosif) mais que l'on rêve de chanter en chœur. Pire, que l'on se prend à chantonner seul le casque vissé sur les oreilles.
 
Un album des Dropkick qui n'a peut-être pas grand chose de nouveau, mais qui garde ce charme, cette vitalité et cette festivité que peu de groupes peuvent se targuer d'avoir.
Si vous accrochez ne serait-ce qu'un minimum au punk et à la culture irlandaise, et même si vous n'aimez pas spécialement, laissez vos a prioris de côté, vos doutes, vos critiques au placard.
Laissez-vous aller à un peu de légéreté et profitez de cet album pour vous amuser et vous défouler. 
Un album aux vertus quasi-salvatrices par les temps qui courrent.
photo de Tookie
le 29/04/2011

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 30/04/2011 à 19:32:17

""Une chanson Mac Gyver" (trois bouts de ficelle pour un résultat explosif) "

Bien vu !! :))))))))))))

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