Duchess Says - In A Fung Day T!

Chronique CD album (38:32)

chronique Duchess Says - In A Fung Day T!

Groupe furieux mené par l'inénarrable A-C, depuis 2001, Duchess says signe ce qui pourrait bien être son manifeste post-punk avec ce In a fung day T! de folie, aux dix titres ébouriffants et époustouflants.

 

Energie punk, pulsions electro et chant vindicatif, épris de folie, se télescopent et enfantent une musqiue hybride, d'obédience post-punk mais personnelle, qui doit autant à des B52's survoltés qu'à The Fall dans son penchant le plus primal. Entre claviers virevoltants, guitares tueuses ("L'ordre des secteurs", entre autres) et voix guerrière, le tout sous le joug d'une section rythmique groovy et bondissante, la clique envoie dix morceaux sans faiblesse ni temps mort, à l'image du vrombissant "Mayakovsky" et ses chœurs "dark", et offre une fringante dizaine de standards electro-punk. "Antepoc" donne le ton en défouraillant tous azimuts et l'album se fend aussi de titres plus "légers" comme "Main district"  ou "Gainsbourg", avec son duo basse-claviers irrésistible,ainsi que son chant sensuel, qui ne le rendent que meilleur encore.

 

Ailleurs, ça joue pied au plancher, parfois de façon plus tempérée (un superbe "Time to reiterate") et les titres courts ("Subtraction of obedience") afffichent une énergie, un allant et un inspiration qui plaident en faveur de la chanteuse et ses acolytes. La fin d'album, elle, dévoile un insidieux "S.O.H..." aux six-cordes grinçantes, sombre et obsédant, puis ce "Yellow pillow" presque jazzy, mélodique, qui complète merveilleusement la palette exposée. Et on se retrouve en fin de parcours avec un disque bluffant de par le niveau élevé de ses chansons et sa diversité au sein du créneau mis en avant, le tout sans perdre un seul instant en cohérence.

photo de Refuse to keep silent
le 22/11/2011

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