Dying Fetus - Descend Into Depravity

Chronique CD album (42:56)

chronique Dying Fetus - Descend Into Depravity

Bien que Dying Fetus soit une influence majeure pour tous les groupes de Death metal actuel, le combo est tout de même issu de la vieille école puisqu’il s’est formé en 1991... Avec le précédent opus, « War of Attrition », la bande du Maryland avait d’avantage misé sur le côté ultra-rapide de leur Brutal Death/Grind. Sur ce nouvel opus, ils réintroduisent des tempos plus modérés à leur musique et croyez moi, ça fait encore plus mal !

 

En premier lieu, sachez tout de même que le niveau technique du groupe n’a pas descendu d’un pouce. Leur maitrise est toujours aussi déconcertante, mais après presque 20 ans d’expérience ça se comprend. Le batteur est toujours aussi bluffant de rapidité, ses blast et ses roulements de doubles-pédales laisse n’importe quel groupe "new-school" sur le carreau ! Quant au gratteux, j’ai comme l’impression qu’il a décidé de se lâcher techniquement avec des riffs un poil plus alambiqués qu’à l’accoutumé : quand on écoute l’intro de « Conceived Into Enslavement », ou les débuts de l’éponyme « Descend Into Depravity » on croirait entendre un combo de Brutal Death démonstratif à la Braindrill. Tous les fans de Dying Fetus ne seront donc absolument pas déçus de cet opus qui a gardé toute la rapidité et la technique à laquelle le groupe nous a habitué jusque là.

 

Qu’est-ce qui rend ce « Descend Into Depravity » si particulier et le range un cran au-dessus des autres ? Ses parties mid-tempo d’une lourdeur et d’un groove monstrueux ! En effet, le point essentiel de cet opus est le groove auquel le combo à attaché extrêmement d’importance. Ces passages en question sont un concentré de basse qui font trembler les murs, mais ils sont également d’une intensité et d’un groove qui forment des "brutal moshparts" énormes ! En plus de celà, la voix profondément gutturale et presque vomissante de John Gallagher vient appuyer cette dimension écrasante ; et cet excès volontaire de basses fréquences me rappelle presque les formations de Texan Death Metal à la Devourment ou Disgorge. Mais la comparaison n’est légitime qu’à propos des ralentissements en question, car pour le reste Dying Fetus reste Dying Fetus, avec sa patte bien à lui.

 

On remarque également une prod’ un peu plus claire que sur « War Attriction », les riffs de grattes sont plus compréhensibles (c’est peut-être d’ailleurs pour ça qu'ils paraissent plus techniques) et le son de la batterie est nettement meilleur. Sur le précédent opus, la caisse claire sonnait comme une casserole - mais cette impression revient souvent avec les groupe de Grind. A propos de Grind, le groupe continue de dénoncer les dérives du système actuel avec des lyrics toujours aussi engagés sur le capitalisme et le genre humain.

 

Avec « Descend Into Depravity », le combo nous offre du grand Dying Fetus en gardant tout ce qui l’a caractérisé jusque là, en allant même un peu plus loin...

photo de Domain-of-death
le 15/10/2009

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