Earthship - Exit Eden

Chronique CD album (38:57)

chronique Earthship - Exit Eden

Attention, il y'a foule, houla, ne vous poussez pas svp ! Il devrait y avoir de la place pour tout le monde. Des plus suiveurs aux plus inspirés, ça m’étonnerait quand même que dans les sillages/sillons profonds du genre, on ne parvienne pas à vous dégotter un siège, éventuellement éjectable mais là c’est une autre histoire. On veut nous faire croire que le Grunge revient en force (mouarf). Ben oui, comme tout le monde a compris que tous les vingt ans les cycles se reforment, après le punk, la disco, la new-wave, et Rod Stewart, ce serait donc au tour du Grunge de revenir sur le devant de la scène (re-mouarf). Bon, en attendant, c’est toujours le Hardcore’n’roll customisé metal qui est bien présent sur nos platines et dans nos Ipods.  Chouette, ça mouline encore sur les plates-bandes usées de Baroness et des vétérans de Crowbar.

 

Exit Eden, le présent méfait est la première sortie, si je ne m’abuse, des allemands d’ Earthship.  La bio officielle nous apprend que le groupe est composé de 2 ex-The Ocean – Jan Oberg (batterie) et Robin Staps (guitares).  The Ocean, projet ambitieux de Staps réunissant parfois jusqu’à 30 personnes dans une démarche collective musicale proche de Neurosis. Aeolian (2005) et surtout Precambrian (2007) en sont les disques les plus marquants.  Au programme, on peut donc s’attendre à du massif avec des nuances.

 

Raté pour « Caught in a Storm » qui ouvre l’album par une intro typiquement catch-iesque (à une note près ça doit être l’intro de Snitsky, pour les connaisseurs), le reste du titre étant plutôt poussif bien qu’expédié. Le groupe prend vigueur avec « Sea of peril » pas franchement emballant non plus mais bien envoyé. Il faut attendre le troisième titre « Fever pitch » pour bien saisir le propos et s’intéresser un peu à la musique proposée. Des growls bien sentis, une ligne de chant claire un peu hors propos, et du bien costaud derrière. Dans les échappées un peu plus progressives, on retrouve effectivement Iron Monkey qu’ils citent dans leurs influences. « A Line Divides » est tout bonnement énorme.

 

« Born with a Blister » nous la rejoue chant clair et guitares heu – hard-rock – sur le refrain. Ça ne prend pas forcément. A grands renforts de lieux communs, « Bleak » parvient enfin à son but, et le relâchement guitaristique est plutôt bienvenu. Tiens, il nous la joue cowboy sur « Grace », sans un futur single à proposer au programmateur de la série Sons of Anarchy ! Loin d’être un mauvais titre, ce « Grace » se donne même des airs de « Nuttshell » d’Alice in Chains (Jar of Flies). Second single à proposer le « Feast of Vultures » dans un registre plus southern avec les growls en plus, une bonne surprise de l’album. « Exit Eden », le titre éponyme (et pas sûr que les lillois apprécieront … Private joke footballistique) continue toujours dans un registre plus sudiste, plus relâché aussi. Bien sûr, cette voix claire à la Steve Tyler (sic ), ces grattes flamboyantes et cristallines suivies de la tamponnade de rigueur en font en bon titre accompli et intéressant.

 

Vous l’aurez compris pas de grand emballement après l’écoute du disque, c’est bien joué, mais rien de franchement transcendant, on devrait vite l’oublier. A voir maintenant, ce que le groupe va donner sur scène.

photo de Eric D-Toorop
le 22/02/2011

1 COMMENTAIRE

Kurton

Kurton le 25/02/2011 à 16:54:44

je suis friand de ce genre de groupes mais il y en a tellement aujourd'hui que ca devient dur de mettre en avant artistiquement parlant

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