Eibon - Entering Darkness

Chronique CD album (01:03:23)

chronique Eibon - Entering Darkness

Voici enfin le premier long d'Eibon. En effet "Entering Darkness" sort chez Aesthetic Death records après un split avec Hangman's Chair, et un EP, et avant un split avec HKY. Et quelle déception pour moi qui rêvait d'un long du même acabit que leur EP éponyme !

 

Pourtant "Entering Darkness" commence très bien jusqu'à l'affolement des guitares, on passe d'une ambiance doomy à quelque chose de foncièrement black metal premier du nom. La mélancolie si affiliée au doom est remplacée par la haine du black metal ; certes ça ne se fait pas d'un coup comme ça, les musiciens d'Eibon n'ont pas produit un cd de black mais ont intégré massivement quelques éléments significatifs qui ont transformé leur musique.

 

Ce son d'abord ; noir, métallique, agressif, plus défini ; mais beaucoup moins ample que précédemment. Que ce soit sur leur EP éponyme ou le split avec Hangman's chair, chaque note écrasait le groin profond dans la boue direction les enfers ne passez par la case départ et ne tripotez pas Béatrice.

Ici les guitares sont saturées, pas de doute à avoir, mais de façon plus nette ; et par contre le côté sludge-pâteux est absent. Des passages moins saturés plus traditionnels aèrent les morceaux (le final de "Convulse to Reign" est merveilleux de ce point de vue là, excellent morceau au demeurant), nous berçant dans un marasme tonique et obscur. L'ensemble baigne tout de même dans une ambiance toujours metal extrême 80's.

Le son de la batterie est dur et violent. La musique n'est plus aussi profonde qu'avant mais elle est beaucoup plus brutale.

La voix elle passe totalement du côté black-metal, pas de doute à avoir là-dessus.

 

Les compositions d'Eibon sont, et restent lourdes, pas si lentes que ça d'ailleurs, plusieurs fois le tempo accélère franchement et plus longtemps, plus souvent qu'à l'accoutumée. Soyons honnêtes, je vais arrêter de ramener cet album au black metal, car il reste encore des longs passages doom, mais comme l'atmosphère écrasante incertaine et figée d'avant l'orage, ils annoncent des passages bien plus violents. Je reconnais que ces passages sont réussis (ou attendus par l'auditeur déjà nostalgique de leurs précédentes sorties). Par contre la construction des morceaux est classique, ça commence doom pour arriver du côté métal extrême.

Les soli de guitares fluidifient les morceaux, leurs mélodies coulent comme un nœud glissant lentement sur une corde serrant lentement une gorge, préparant une longue est lente agonie bercée par un bien-être contrastant fortement avec le décor.

Mais l'ensemble sonne très très black-metal (sauce 80's), si des fois vous n'étiez pas au courant.

photo de Sepulturastaman
le 29/07/2010

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