Eilera - Darker Chapter... and the stars

Chronique CD album (47:00)

chronique Eilera - Darker Chapter... and the stars

L’autre jour, je discutais avec un connaisseur au goût sûr et confirmé de la bonne santé de la scène rock frenchie, tant il est vrai que 2011 nous a apporté son lot de bonnes plaques qui en plus de supporter allégrement les trois écoutes réglementaires ont apportée le je-ne-sais-quoi nécessaire qui les rendent assez vite indispensables. Comprenez, elles restent en évidence dans vos bacs à vinyles où truste la playlist de votre lecteur multimédia préféré. Nous avons revu de fond en comble les genres et sous-genres du plus séminal au plus orchestré, du rentre-dedans au plus inquiétant voire même maboule.  Et puisque vous êtes des lecteurs assidus, vous pouvez vous-mêmes avoir une petite idée de qui nous avons causé.  Un mardi soir, je pose ce Darker Chapter … and stars dans mon lecteur cd et… Je m’aperçois que pour ce qui est du rock-métal-symphonique-un-peu-gothique-même-pas-mal-en-fait-avec-une-fille-au chant,  on n'en a rien dit !
Quoi ? Cela voudrait –dire que l’on s’en fiche éperdument ! ?

 

Soyons de bon compte,  je ne me lève pas tous les matins avec Epica dans les oreilles, j’ai bien aimé The Gathering en live, je dois avoir un album quelque part ;  Within Evanescence in the Autumn fall me passe par-dessus la tête, et m’ôte toute temptation d’approfondir le sujet. Il y a bien Lacuna Coil qui ont apporté des éléments intéressants ou plus clairement ont réussi à bien jongler avec les clichés du genre.

En route depuis une douzaine d’années, avec  quatre albums au compteur, un pied en Finlande, une collaboration avec un membre d’Apocalyptica, une signature chez Spinefarm (hôtes de Children of Bodom et Killing Joke e.a) ; Eilera présente un cv bien enviable pour qui pourrait se targuer d’être un « éternel petit groupe ». Seulement, nous n’en sommes plus là et l’on sent bien à travers Darker Chapter que le groupe a des ambitions et des positions qu’il souhaite soutenir, construire et préserver. À commencer par l’instrumentation choisie.

 

Darker Chapter … and the stars regroupe deux chapitres selon le groupe. L’écoute de l’ensemble de l’album ne nous éclaire pourtant pas davantage sur ce choix. Nous avons affaire à un rock-métal progressif qui s’habille d’ambiances variées parfois folk (bel usage du violoncelle). Les éléments électroniques présents sont là pour servir les morceaux, et le groupe veille à ne pas en faire des caisses. Mieux, il utilise des samples à bon escient pour introduire leurs titres.  On sent beaucoup de maîtrise de la part des zicos. Loïc Tézénas  (Kalisia) a un jeu de guitare volontaire sans être bavard (pas de solos dégoulinants et interminables), la basse assure un groove bienvenu « slow down time », enfin la voix d’Aurélie est riche, variée et joueuse. Contrairement à certaines de ses semblables, elle n’a pas besoin de hausser le ton. Elle a suffisamment de maîtrise pour porter les ambiances. C’est le mot que l’on peut retenir de cette chronique. Ambiance. … Envolée lyrique n’est pas loin.

photo de Eric D-Toorop
le 03/02/2012

1 COMMENTAIRE

Mi

Mi le 03/02/2012 à 10:25:16

Si si, il y en a d'autres des bons groupes français de metal-symphonique-progressif-un-peu-gothique-avec-une-fille-au-chant. Si il y a des amateurs dans la salle, je vous conseille d'aller jeter une oreille sur ce qu'a fait Auspex (avec la chanteuse embauchée par Kalisia sur Cybion, décidément).
Genre là: http://auspex.bandcamp.com/album/heliopause

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