Eryn Non Dae. - Hydra Lernaïa

Chronique CD album (55:11)

chronique Eryn Non Dae. - Hydra Lernaïa

Eprouvant… C’est le mot qui, après de multiples écoutes, me vient à l’esprit quant on parle de cet album. Mais mes mots sont ici à interpréter d’une certaine façon. L’album d’Eryn Non Dae est un album qui regorge de trouvailles, et qui permet de montrer que l’on peut faire une musique déstructurée, syncopée, sans pour autant rappeler dès le premier riff les Suédois de Meshuggah.

 

Eprouvant donc… du début jusqu’à la fin. Vous serez soumis à rude épreuve lors de l’écoute de ce disque : Le groupe vous assènera un coup de massue d’entrée de jeu, et entretiendra cette impression de compression que vous ressentirez, cette sensation où vous sentez chaque battement de votre myocarde, où la respiration se rend difficile… jusqu’à la limite de l’épuisement. Et c’est là que le talent opère : une accalmie, une occasion de respirer… Mais point trop d’espoir, ce n’est que pour mieux vous remettre la tête sous l’eau… ( The Decline & The fall en est l’image parfaite ).

 

 

Vous l’aurez compris, Eryn Non Dae n’est pas là pour vous chanter une ode à la joie. Bienvenue dans un univers qui vous marquera, où l’on vous invite pour un voyage qui vous demandera de l’énergie. Car il faut bien l’avouer, écouter ce Hydra Lernaïa ne fera pas passer vos migraines. Parce que le groupe jouera avec vous pendant les 55 minutes composant l’album : Vous subirez des parties oppressantes à souhait, où le groupe fait preuve d’un contrôle total sur ce chaos qui sortira de vos enceintes, pour ensuite être interrompu par des moments « d’accalmie », comme précisé plus haut. Ces moments apportent une richesse indéniable à la composition du groupe, car sous ces faux airs de calme, l’oppression, la tension, est toujours là… Et vous sentez qu’il va y avoir un truc qui va vous sauter à la gueule d’un moment à l’autre, sans vous prévenir…

 

Et cette production ! Mais quelle production ! Les compositions permettent déjà une bonne dose d’oppression pour l’auditeur, mais elle est décuplée par la production écrasante, assurée au Concrète Studio à Bordeaux par Mobo. La lourdeur est palpable, et ce son de basse… quel son de basse ! Les exemples types en sont les titres Blistering Hate, ou Through Dark Skies où certains passages la mettent clairement en valeur… Tout simplement le son de basse de l’année.

 

A croire que Metal Blade a joué la bonne carte en intégrant dans ses rangs le groupe Français. C’est consistant, original, éprouvant… sans pour autant taper dans le martelage tout azimut. Et ne tergiversons pas : Pour un premier album, Eryn Non Dae tape fort, très fort. Maintenant, il n’y a plus qu’à espérer que le groupe saura confirmer l’essai ( et je l’espère fortement pour eux ).

photo de JiBrest
le 04/01/2010

3 COMMENTAIRES

vkng jzz

vkng jzz le 04/01/2010 à 16:58:24

le groupe s'est enfin débarrassé de son étiquette Meshuggah like, enfin de la personnalité, et du coup bon album; original, très dense, bien senti, ptetre un peu redondant sur la longueur mais bonne galette qu'on attendait pas là. bonne surprise, très cool dans son genre.

Pidji

Pidji le 04/01/2010 à 18:58:37

Ouep, un bien bon album que nous a fait end., que je n'attendais pas non plus à ce niveau.

Melandria

Melandria le 05/01/2010 à 23:26:54

Alors la, j'aurai pas dis mieux ^^
D'ailleurs, j'ai vite fait bosser avec les Conkrete cette été ^^

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