Extreme Noise Terror - Extreme Noise Terror

Chronique CD album (26:06)

chronique Extreme Noise Terror - Extreme Noise Terror

Bon, on va résumer l'historique du groupe, pour être concis, en accord avec sa musique.

Formation en 1985 en Angleterre.

Légendaire.

Précurseur du grind et du crust.

Traumatisme personnel de mes vertes années.

Plusieurs changements de line-up.

Toujours vivant.

 

Après six ans de silence, depuis un dernier split avec Slang, ENT nous replonge en plein 90's en nous rappelant pourquoi les mythes marquent durablement l'esprit humain. Et les oreilles dans leur cas.

 

Merci alors à la scène grind/crust, dans son ensemble, de s'incliner bien bas devant la sauvagerie toujours vivace de ces messieurs. On reprend donc les choses où elles s'étaient interrompues, en longue durée, avec Law Of Retaliation (2008) en rajoutant du gravier et des crachats dans la prod.

Hallucinant de constater comment une formation de cette masse s'amuse encore à avoir un son crado et abrasif comme un groupe brésilien de newbies.

Bicose, cet éponyme fait oublié très rapidement la notion de surproduction dans un fracas de grésillements dantesques, principalement à cause d'une basse digne du Japcore d'antan. Le titre "I Like Coca" est d'ailleurs une cover du groupe nippon Outa.

 

Vieille oreille pourrie de chroniqueur ne sait pas mentir.

 

Analyser des morceaux d'ENT est une gageure car, à peine le temps d'avoir l'idée, que deux plages sont déjà passées.

En effet, en guise d'amuse (fracassage de) gueule, "Punk Rock Patrol" et "Dogma, Intolerance, Control" franchissent allègrement les bornes de la barbarie auditive.

On ne peut qu'avoir un sourire terrifié ou amusé devant la folie de morceaux qui font ressembler le dernier Napalm Death à une aimable balade dans les bois alors que les feuilles d'automne se ramassent à la pelle, mécanique.

Pas de souci, cependant, pour leurs compatriotes, la catégorie d' ENT, bien que proche, n'est pas totalement la même. Du moins, de nos jours... La horde de Dean Jones est bien plus primitive.

"Last Fix Of Fame" abuse même. Et quand je parle d'abus dans le genre, trust me (In Grind). Je passe ainsi sur la rapidité rythmique du bouzin qui ne ralentit que pour poser des breaks déboîtant la moindre riot squad de base en à peine 10 secondes.

 

United Colors of Black Bloc.

 

Le sieur Jones, indestructible, limite iconique, et Ben Mc Crow perpétuent aussi la marque de fabrique du groupe : un duel de braillements se partageant entre le guttural du grind et le rageur du crust.

Concernant les thèmes développés par la plaque, il suffira de traduire les titres des morceaux (et d'un majeur dressé en guise de signe), en ajoutant 'un peu d’imagination incendiaire, pour se rendre compte que : la contestation sociale, économique et politique a encore de beaux jours devant elle.

 

Heureusement, nom d'une barricade !

 

Vos voisins ne vous regarderont plus jamais avec bienveillance, si par mégarde c'était le cas avant, car sur le podium de la brutalité(y), cette année, tout en haut, y'a ENT(y).

photo de Crom-Cruach
le 13/11/2015

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