Fatso Jetson - Idle Hands

Chronique CD album (56:00)

chronique Fatso Jetson - Idle Hands

Fatso Jetson a commencé sa carrière en 1994 avec les cousins Mario et Larry Lalli et Tony Tornay. Ils nous présentent aujourd'hui leur nouvel et 8ème album, Idle Hands ; on notera que le groupe reste une affaire de famille avec l'arrivée de Dino, le fils de Mario et la participation d'Olive Zoe, sa fille ! On notera aussi que le groupe avait déjà collaboré avec Heavy Psych Sounds pour un split avec Farflung en 2015.

 

Fatso Jetson propose un stoner planant mais varié, les influences changent suivant les morceaux... l'esprit de Pink Flyod plane sans toutefois prendre beaucoup de place, tout comme certaines compos vont faire penser aux périodes les plus calmes de Voivod et d'autres au côté progressif de Opeth (ou plutôt on peut penser que les 2 groupes partagent des influences communes).

 

Ce qui marque, c'est ce chant calme quasiment tout du long de l'album, les amateurs de chant hurlé ou de growls en seront pour leur frais ! Il se fait même par moments aérien. Le plus étrange de l'album se trouve sur « Portuguese Dream » (un des titres avec ce côté Voivod dont je parlais) où le chant se fait pratiquement rap ou slam, l'effet étant particulièrement fort sur la fin du titre qui est a capela, le rythme est à la fois étrange et efficace. On retrouvera plus loin sur le disque la même influ voivodesque avec «  Last Of The Good Times » avec, une fois n'est pas coutume, un chant un petit peu plus agressif. On remarquera (du moins sur la version CD) une absence exagérée de chant avec 3 morceaux instrumentaux sur 11 (surtout si comme moi on ne goûte guère les instrumentaux) avec une fois encore un titre, « Dream Homes » proche du groupe d'Away.

 

Les influences psychédéliques sont aussi bel et bien là, et dès le premier morceau, « Wire Wheels And Robots », avec quelques bidouillages à la fin. Ou encore le très 70's (et excellent) « Royal Family » (une histoire de famille on vous dit)... on retrouve le vieux prog avec un côté jazz sur « Idle Hands » avec sa longue intro instru (avec de hanclaps évidemment) et son saxophone fantomatique. Plus étonnant le côté delta blues/ rock sudiste avec la slide sur « 48 hours », même si le morceau - tout en gardant en fond cette slide - revient vers du stoner avec une rythmique lourde et mécanique et un bon gros solo.

 

La seule chose gênante dans cet album qui s'apprivoise au fil des écoutes est le trop grand nombre de morceaux instrumentaux qui sont des plus longs... bizarrement (ou pas, d'ailleurs), la version vinyle de l'album comporte 2 chansons en moins qui sont 2 titres instrumentaux (« Seroquel » et « Dream Homes », pourtant la meilleure des 3).

 

L'album qui a un côté étrange est assez intéressant, et beaucoup des titres font leur effet. Il souffre juste de quelques longueurs probablement effacées sur la version vinyle (avec un ordre des chansons assez différent). Même sans trop connaître la carrière du groupe (ce qui est mon cas) on est pris par le stoner aérien, progressif et psychédélique proposé sur Idle Hands par Fatso Jetson.

photo de Papy Cyril
le 30/09/2016

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