Fear falls burning + Nadja - Fear Falls Burning & Nadja

Chronique CD album (01:07:34)

chronique Fear falls burning + Nadja - Fear Falls Burning & Nadja

Tâche ardue qu’il m’incombe de chroniquer un split entre ces deux monuments du drone/ambiant que sont Nadja et Fear Falls Burning, et en général de chroniquer un cd de drone tout court ! Les mots sont parfois difficiles a trouver, perdus dans les méandres des nappes sonores sans fins des compositions longues et agonisantes.

 

Cependant, il m’est possible de vous éclairer quant au contenu du split, qui comme s’en doute l’aficionados des deux groupes, ne va pas trop différer de celui des deux artistes. On a en effet un mélange grincent et noisy des nappes ambiantes de FFB et du grain particulier, du drone de Nadja.

Les compositions particulièrement longues (15mn chacune en moyenne) ne sont pourtant pas aussi simple d’appréhension que celle que les deux groupes font individuellement. Plus étendues, plus fouillées également mais sut la longueur et plus subtiles, les compositions ambiantes s’inscrivent dans une ambiance malsaine et pesante car elles ne sont ni agressives, ni lancinantes a proprement parler.(sauf peut etre le second titre) Le premier titre est une espèce de force hybride les conduit vers nos oreilles et semble n’avoir pour seul but que de nous ronger de l’intérieur. Ce ne sont pas les incorporations d’effets de percussions qui va changer la donne.

En revanche, plus l’album avance, plus il semble s’apaiser. Le second titre (très réussi) a la batterie plus soutenue et aux effets glauques est plus posé que son prédécesseur, et le troisième enfin nous ferai presque penser a du EARTH grâce a ces mélodies et a cette batterie sous prozac.(avec un son de mammouth) Le dernier titre quant a lui est là pour nous remettre a notre place et sa froideur -jusqu’alors dissipée- refait surface pour nous faire grincer des dents. Son côté martial et ses grosses nappes sombres en font un point culminant de cet album car il ne laisse pas l’auditeur se reposer sur le déroulement narratif des trois premier morceaux. C’est ce qui s’appelle maîtriser un album de bout en bout.

 

Au final, cette galette se révèle très plaisante à écouter, son ambiance malsaine au départ qui diminue petit a petit offre du caractère aux longues compositions subtiles et faussement apaisées. Ambiance malsaine qui finalement ressurgit de nulle part lorsqu‘on l‘avait presque oubliée, afin de nous plomber un peu plus encore. Pour ceux qui apprécient le travail de FFB et de NADJA séparément, il ne fait aucun doute que vous trouverez votre bonheur dans ce split car il offre une nouvelle dimension aux travaux des deux formations. Ajoutez à cela une narration musicale bien trouvée et bien mise en place, ce disque a toute sa place dans votre étagère a côté des albums solos de FFB et de NADJA, ainsi que des ASVA et autres MONO… Difficile de s’enquiller cette grosse heure de son mais il faut s‘en donner la peine, certes le temps d’appréhension de l’album est plus important qu’a l’accoutumée, mais le jeu en vaut la chandelle.

photo de Viking Jazz
le 13/11/2008

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