Furykane - Fake

Chronique CD album

chronique Furykane - Fake

"Fake" de Furykane est une véritable cure de jouvence.

DeLorean néo-métallique, Furykane, originaire de Paris, présente ici son premier album faisant suite à un ep qui avait déjà pu attirer quelques oreilles.
 
Pourquoi Furykane fait-il un bond en arrière ?
Parce que le groupe officie dans le genre néo-métal comme on n'en fait plus. Celui qui pue les 90's. Mais là où certains tenteraient de fusionner de la fusion, le groupe va ici à l'essentiel.
 
Un peu comme de l'Ovomaltine, ce groupe c'est de la dynamite qui explose... Sans arrêt.
Le groupe est parvenu à ce résultat en reprenant des recettes un peu trop vite enterrées : la faute à l'embouteillage de la vague du genre qui donnait la chance d'avoir un label à n'importe quel groupe...
 
Furykane en 2011 c'est avant tout une formation qui va proposer un rock-métal énergique, dans la veine de ce que faisaient de grands noms (sur lesquels on reviendra) des années 90's.
C'est aussi une bonne basse bien groovy et au final, un résultat plutôt accessible si on est prêt à recevoir une grosse dose de musique survitaminée.
D'ailleurs, malgré de multiples écoutes, on se laisse encore happer par ce courant vivant et très communicatif.
Un ressenti qui se faisait rare depuis la fin de Sikh, qui officiait dans une branche analogue.
 
En s'appuyant sur des rythmiques saccadées, le chant suit le même modèle.
Ainsi, celle qui se cache derrière le micro utilisera la plupart du temps des mots (en anglais) d'une à deux syllabes.
Tout faire dans l'urgence, ne pas laisser le temps de respirer.
Hormis sur "Kick'n'play", "Absolute disgrace", "Staind" durant lesquels on tombe sur des lignes plus posées, les titres laissent place à un débit, un flow assez rapide.
 
Et là on tombe sur une Fred Durst au féminin ("Stfu"), la petite sœur de la talentueuse Sandra Nasic (Guano Apes). Plus rarement on pourra songer à Otep Shamaya ou Morgan Lander du Kittie des débuts (sur quelques gros cris notamment sur "FaKe" ou "Boogie", rien de plus). Certaines parties plus lyriques ("FaKe") sont assez courtes et nous laissent le temps de reprendre notre souffle (et le sien).
S'il est pris dans son ensemble, le tout se révèle un peu plat : un gros son avec une grosse guitare jumpisante ou crissante ("Boogie") et des onomatopées suivies d'un petit slogan ou d'un cri en guise de paroles et le travail est fait.
Malgré tout, quelque chose nous pousse à rester jusqu'au bout, même jusqu'au remix de "Boogie" qui lâche le gros riff pour une ambiance plus Electro-Hip-hop bien tournée.
 
On pourra ajouter au reproche de la linéarité celui d'un trop plein de bidouillages sur le chant pour donner cette impression de "dérangé" que le groupe affectionne particulièrement.
Il n'empêche qu'on s'y sent vraiment bien dans cet album...
 
Furykane, qui doit sans doute se vivre sur scène, n'a pas à rougir de sa vitalité sur un cd, recommandé chaudement si les réfèrences et les qualités du style lisibles plus haut vous parlent et vous redonnent un sourire presque nostalgique.
photo de Tookie
le 08/04/2011

4 COMMENTAIRES

Geoffrey FTBSTRD

Geoffrey FTBSTRD le 09/04/2011 à 14:30:39

Toukene, moi je trouve que c'est un mec gentil...

Sam

Sam le 09/04/2011 à 15:43:07

moi je ne dirai rien...

Tony Larsen

Tony Larsen le 11/04/2011 à 02:55:33

Tout à fait d'accord avec le chroniqueur. Même si, n'étant pas un fan de Limp Bizkit par exemple, j'y retrouve d'autres influences qui s'ajoutent à ce savant mélange... Comme Mike Patton, Portishead et Meshuggah (si, si !).

seeyouinthepit

seeyouinthepit le 27/04/2011 à 11:24:25

Je trouve le chroniqueur très gentil également...
On est en 2011 quoi, déjà y a 10 ans c'était lourd le néo, là faut vraiment passer à autre chose...

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