Generic - Open City

Chronique CD album (50:49)

chronique Generic - Open City

Generic est un combo français, originaire de Besançon et né des cendres de feu Second Rate, composé de deux protagonistes (Loud Sylvain et Furious Fred pour les avares de détails) usant de batterie, basse et effets électroniques pour propager leur rock noisy éloquent et sans limites.

 

Intitulé Open City leur dernier album porte on ne peut mieux sont nom, puisque ces 14 titres s’enchaînent et partent dans tous les sens : du rock n roll stoner-isé par ci, du post rock par la, de la noise ici, Generic ne se contente pas d’une seule ligne directrice et n’obéit à aucun genre en se permettant ces ouvertures musicales diverses et variées qui ponctuent ces 50 minutes de sonorités grasses et généreuses. Le chant n’est pas non plus présent sur chaque titre et le duo semble vraiment faire comme bon lui semble, et montre sa dextérité dans le maniement de styles voisins mais toujours différents.

 

Les ambiances aussi sont consécutivement changeantes d’un titre à l’autre, bien qu’en majorité assez glauques, pesantes et mélancolique ; tandis que les atmosphères des titres les plus rythmés se font plus enjouées et entraînantes. Mais l’univers de Generic ne semble pas tout à fait rose, avec des titres aux significations rarement optimistes, le coté obscur de l’existence semble être le terrain fertile de l’inspiration du duo.

 

Bien que justement, les musiciens ne soient qu’au nombre de deux, leur musique se fait très riche en effets, en détails qui apparaissent un peu plus à chaque écoute supplémentaire d’Open City : les samples de voix, les fioritures sonores, les gimmicks électros sont légion sur cet album, et font partis de cet univers assez unique qui est celui des Generic. Les samples de voix y sont aussi pour beaucoup dans l’arrimage des ambiances de chaque titre, comme sur Comtesse 666 à l’introduction peu rassurante, ou encore Escher sur lequel l’on perçoit l’humour auquel peuvent adhérer les « Besaçois ». D’ailleurs ces samples donnent une dimension visuelle à leur musique, avec ces vieux dialogues, on s’imagine a l’instar de la pochette, des scènes en noir et blanc de films d’horreur ou d’action, selon les rythmes et tons utilisés.

 

Par cet Open City, Generic nous livre un album puissant, troublant et varié qui sollicitera tous vos sens et surtout votre émoi. Un bel essai qui mérite qu’on s’y immerge quelques instants.

photo de Biflam
le 04/10/2009

0 COMMENTAIRE

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements