Goatfather - Hipster Fister

Ont-ils commandé à notre Lapin Jaune un de ses bons vieux calembours pour avoir un nom ? Nos amis lyonnais qui doivent préférer le jésus de Lyon à celui de Nazareth ont certainement pour parrain un groupe comme Kyuss...

On parlait de saucisson plus haut, eh bien ici on est bel et bien dans du gras dès le début (intro incluse) on trouve avec « As the crow cries » des guitares grasses et une voix tout aussi grasse, le tout servant un titre bien dynamique. « Rebel ways » tout aussi gras possède un petit riff entêtant, le chant d'Olaf se fait proche de l'hystérie par moments, on notera une fin instrumentale lente et lourde. « Hipster Fister » donne son nom à l'album car c'est tout simplement un des meilleurs titres de l'album. La graisse est toujours là dans le lent « A road paved with corpses » où à la fois le chant est à la limite de l'extrême mais les guitares se font aussi bluesy sudistes sur le passage solo. « Devil inside » possède un certain groove à la AC/DC. « The betrayer » a un solo qui sort du lot. « The Devil made me smoke his bong » est aussi long que son titre le laisse entendre avec plus de 11min, chanson fleuve et surtout à tiroirs, qui commence sur une basse grésillante à souhait avec une excellente première partie en mid tempo groovy avec un super refrain et un chant proche de l'extrême de temps à autre. Suit un break très lent et lourd avec un Olaf qui psalmodie ses paroles et un passage instrumental mid tempo ultra lourd qui ralentit pendant un solo jusqu'à du sludge puis un drone. On croit le morceau fini puis on a une troisième partie qui est en fait une bonne chanson fantôme.

Pas forcément le plus original des albums de stoner Hipster Fister fait toutefois passer un bon moment, avec quelques sommets qui entrent bien dans la tête. Du stoner gras et efficace et c'est déjà ça ma petite dame !

Papy Cyril

le 29/12/2016