Greyfell - Horsepower

Chronique CD album (34:37)

chronique Greyfell - Horsepower

Dans la moiteur et l'obscurité de la cave du Void lors de la seconde journée de l'Interceptor Fest, je découvrais Greyfell. En l'espace de quelques titres, le groupe me faisait forte impression avec un set solide, maîtrisé et riche en atmosphères. C'est donc sans réellement hésiter que je me jetais sur Horsepower, le second album du groupe. Rejeton de la très enjouée et guillerette scène rouennaise (Mhönos, Sordide...), il poursuit sa quête désespérée du Riff enclume ultime.



Pour être tout à fait honnête, en ne voyant que cinq titres au tracklisting de Horsepower, on pouvait s'attendre à des morceaux à rallonge. Or le plus long atteint "seulement" les 8'30, pour au final trente-cinq minutes de musique. Sur sa page Facebook, Greyfell annonce comme influences Type O Negative et Kickback. Autant pour le premier, je lui concède sans discuter (je l'avais même évoqué dans mon report), autant je continue de chercher pour le second. Peut-être partagent-ils une certaine forme de radicalité dans leur expression musicale.



Leur Doom assommant et monolithique se pare d'atours Stoner avec des guitares suintant de toutes leurs cordes le Fuzz tel un Kyuss au top de son trip, et un chant bourré d'effets qui lui donnent une dimension spatiale. Ce dernier est le vecteur mélodique qui vient se superposer au côté massif des guitares. C'est cette dichotomie qui évoque le Type O Negative, même si on est loin de la sensualité hors norme de la voix et de la basse du regretté Peter Steele.



Greyfell crée un univers sombre, pesant et toxique, et s'appuie pour se faire, sur un clavier qui apporte un grand nombre de bruitages et autres motifs distordus. Ils apportent un réel plus, une patine Drone, mais, à certains moments noient complètement le propos, en étant mis trop en avant dans le mix. Au final, Horsepower est un album plein de surprises, tout en restant dans le périmètre relativement classique du Doom, en allant intelligemment puiser dans les fondations du style.


photo de Xuaterc
le 06/02/2018

1 COMMENTAIRE

gulo gulo

gulo gulo le 06/02/2018 à 10:45:38

Ce n'est pas foncièrement mauvais, mais je ne peux m'empêcher d'être déçu parce que King of Xenophobia m'avait fait espérer quelque chose de beaucoup moins dans les clous, et beaucoup plus hybride.

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