Heädshöt - Fuck The War

Chronique K7 (17:59)

chronique Heädshöt - Fuck The War

Vous êtes sur COREandCO Webzine et vous avez raison car vous y êtes bien.

Énième numéro de In Trust We Crust, toujours avec notre partenaire et complice ACAB Magazine.

 

Si je vous dis « jaune et carotte », vous ne pensez pas à un quelconque désordre intestinal et à son remède naturel, mais à cglaume évidemment. Célèbre du marais poitevin aux contreforts des Carpates, écrivain reconnu avec notamment son roman « Nawak is my life », essayiste engagé (« Vivre en Nawakie » et « Le Nawak expliqué à ma fille »), biographe non officiel avec son ouvrage « Mike Patton, c'est pas un général, bougre d'idiot », cglaume a le poil soyeux et la quenotte aiguisée.

 

« Bonjour cglaume. Je sais que la saison de la chasse a été éprouvante pour vous, mais qu'est-ce qui vous a conduit à sortir de votre zone de confort pour chroniquer la première sortie des Mexicains de Heädshöt?

 

- Les trémas, mon cher Serbe Moati. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais dès qu'un groupe arbore un patronyme affublé de plus d'une paire de trémas, je me mets à chroniquer compulsivement. Öxxö XööX, Heädshöt, Mötley Crüe, Mr Bünglë... C'est plus fort que moi. Les spécialistes qualifient cette pathologie de trématophilie aggravée, mais je préfère dire que j'aime bien quand ça fait trémal (talons aiguilles, plug anal barbelé, menottes électrifiées, punk à chien...). Plus sérieusement Serge Croatie: où voyez-vous une zone de confort dans l'exploration à la machette de la jungle touffue du Nawakistan? Non, ma démarche actuelle s'explique par des années collège bercées au son des douces complaintes de Gogol 1er et Ludwig von 88. Puis par la découverte consécutive des joyeuses comptines des Loud Pipes, Driller Killer, The Exploited – ou encore Mutilated Veterans, tiens, pour rester dans la sphère de l'Anarhispanie. Et enfin par une formation accélérée effectuée sous l'égide du Pr Cromesky au célèbre Institute For Crust & Anti-Capitalism Propaganda. Dès lors je ne pouvais décemment refuser cette invitation d'aller aérer mon vit dans les orifice de la guéguerre, d'autant que ce coït est chanté avec des accents No-Pasaranesques qui me mettent le cœur en l'émoi...

 

- Oh oh oh (rire bonhomme, la main sur le bidon), je vois que votre parcours musical n'a pas été un dîner de gala, rapport à Ludwig. Et que vous avez des pratiques cul-turelles particulières. C'est madame qui doit être contente, rapport à la jungle touffue. Oh oh oh.

Mais, pour reprendre les références musicales que vous évoquez, sans complaisance aucune, j'avoue que Loud Pipes, malgré sa carrière fugace, et Driller Killer, avec son sens de la mélancolie universelle, semblent être des comparaisons d'à propos pour disserter sur Fuck The War, la première sortie K7 de Tir En Pleine Tête – pour les non-anglophones qui nous lisent.

Attardons-nous d'ailleurs quelques minutes sur ce titre tellement cliché que j'en ai les yeux qui piquent. Faut-il war (Oh oh oh) ici, une complaisance ou une dénonciation jusqu’au-boutiste de l'activité la plus lucrative du genre humain depuis la fin de la préhistoire? A l'écoute des paroles braillées par un porcin en rut atteint de cancer des cordes vocales, je m'interroge, en fait. Bien qu'un titre comme « Hiroshima » semble être une dénonciation des horreurs initiées par Albert Einstein.

 

- Écoutez mon cher Verge Noactif: si vous voulez le fond de ma pensée, je pense plutôt que les thèses développées par nos amis tendent à la mise en exergue du fait que tout-ça-tu-vois-ça-me-broute-les-roustons-j'vais-leur-faire-manger-leurs-morts. Bref, il s'agit de l'expression musicale d'une certaine pensée nihiliste positiviste telle que la définit Tourgueniev. Le coup de pied dans les couilles pour un monde meilleur, quoi. Ceci se traduisant au passage par une offre étonnement variée et généreuse pour un style aussi cru. « Variée » parce que, titre après titre, bières après bières, tantôt l'on se promène dans les contrées grand-guignolesques et proto-black/punk/thrash du Grand Cornu (« Party In The Hell » notez ce « The » so South America), tantôt l'on batifole avec une grindeuse aux cordes acides (sur « Politicos »), tantôt on sort le Manuel du Parfait Petit Thrasher (sur « Slaves »)... Et « généreuse » parce que le groupe va jusqu'à balancer 3 riffs différents sur « Invasión »... Au vu des canons du genre, on frôle le gaspillage éhonté! Qui plus est la maison nous offre un solo dans quasiment chacun de ces 10 crachats punky. Des jouisseurs vous dis-je, mon cher Serre-Joint Mo-outil: des jouisseurs!

 

- J'approuve totalement votre analyse musico-romantico-kicktarace. En effet: Tourgueniev (1818 - 1883) et Tupolev (90 tonnes max au décollage) sont un peu dans le même camtar peinard, concernant cette pesante plaque de tôle mexicaine. A savoir une efficacité verbale pour le premier et une rusticité un poil pesante pour l'autre. Ce bon goût fielleux les conduit d'ailleurs à commettre une cover, comme disent les mélomanes, des cultissimes Disclose. On ne se moque pas des sourds, avouons.

 

Et pour conclure notre échange et analyse commune, je travestirai quelques peu Aldous Huxley en disant : « The » Meilleur Des Mondes, oui, mais seulement si tu Fuck The War. Oh oh oh (rire bonhomme, la main sur les gonades).

Merci à vous cglocaume et n'oubliez pas: In Croute We Proute. » 

 

Vous avez été sur COREandCO Webzine et vous aviez raison car vous avez été bien. Et vous pouvez nous retrouver en différé sur Adopte-un-Crusty.com et Bousille-té-zoreilles.org.

le 16/01/2015

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