Henker - Slave Of My Art

Chronique CD album (46:21)

chronique Henker - Slave Of My Art

C’est lorsqu'un CD comme Slave Of My Art nous arrive aux oreilles qu’on reprend espoir en la scène metal extrême en se disant que, finalement, le metal de demain n’appartient peut-être pas aux prépubères à mèche. Henker nous balance un Techno-Death moderne qui a ce qu’il faut, où il faut. Ici on ne parle pas d’un Techno-Death raffiné et léger issue de la mouvance dit « Djent », on ne sombre pas non plus totalement dans le registre trop mathématique à la Necrophagist ou Spawn Of Possession. Non, avec Henker on est plus dans le Death metal technique et brutal qui vous laboure les méninges par la densité des compos, comme sait magistralement le faire Origin par exemple.

 

En tout cas, ça tape fort, ça tape bien, mais ça tape surtout TRÈS vite. « Ça va pour ce qui est de la vitesse je suis rodé avec Behemoth et Hate Eternal » pourriez-vous dire (et ce serait d’ailleurs tout à fait véridique), mais ici on triche un peu pour monter le level ! Et oui, les petites astuces pour gonfler le slip ça se fait également chez Henker : le batteur est en fait équipé d’une quadruple-pédale... Ce qui est de la triche sans en être, car il faut tout de même savoir s’en servir. Comme vous pouvez l’imaginer, plus vite que vite, ça donne un roulement de grosse-caisse semblable aux vibrations d’un téléphone portable posé sur une table. Mais attention, je ne voudrais pas que cette technique soit perçue d’un point de vue péjoratif car le bonhomme l’utilise avec parcimonie (c’est qui lui ?), juste assez pour que ça fasse son petit effet.

Il ne faudrait pas non plus que ça décrédibilise le garçon, car il garde une rapidité d’exécution hors-norme sur l’ensemble de l’album, on s’en prend vraiment plein les dents en continu !

 

Henker reste toujours ancré dans la face moderne du Brutal Death, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont assimilables à un Brutal Deathcore à la Burning The Masses, car dans Slave Of My Art on occulte complètement le côté breakdown; il n’y a que sur « Never Turning Back » que la musique prend une tournure un peu plus Hardcore. On sent également que leur musique est une proche cousine du Deathcore avec quelques infrabasses qui viennent alourdir certaines transitions, mais également plusieurs plans saccadés. Tout ça amène un très bon groove à l’album qui m’a beaucoup fait penser à du Job For A Cowboy dans l’esprit : c’est brutal mais les riffs restent entraînants et on remue la tête de bon cœur !

D’ailleurs pour ce qui est des riffs on est également grassement servi, sans que ce soit démonstratif ça reste sacrément alambiqué et on sent carrément que les mecs ne chôment pas derrière leur manche ! Lorsque ce ne sont pas les riffs qui défilent, ce sont les gammes avec de temps en temps une avalanche de notes qui nous tombe sur la gueule. Ce n’est que dans ces moments qu’Henker se rapproche d’une scène un peu plus démonstrative mais ça ne fait aucun mal, de plus ce genre de passages colorent et aèrent un poil la musique, un peu comme ont su le faire également les jeune ricains de Son Of Aurelius.

J’ai également beaucoup aimé la voix du chanteur qui dégage une bonne énergie bien groovy tout en restant bestiale et caverneuse à souhait !

 

Henkers’entoure d’un univers oriental de samouraï  qui mériterait d’être plus développé que ça ! On s’en rend compte grâce à la pochette, aux noms des morceaux mais ils devraient l’intégrer plus à leur musique. Il n’y a que quelques intro/outro avec des airs orientaux mais c’est assez léger et ça passe trop pour des éléments rapportés !

 

Pour ce qui est du reste : procurez-vous cet album et mangez vos dents.

photo de Domain-of-death
le 27/07/2011

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