Humanfly - Darker Later

Chronique CD album (38:42)

chronique Humanfly - Darker Later

Alors qu’à la rédaction, nous sommes plongés dans la rétrospective des grands anciens gardiens du St-Graal Metal (Black Sabbath), voilà que ce Darker Later surgit sur ma liste. Sous le ciel couvert d’un dimanche froid de février, à l’heure de ne rien faire, je me souviens avoir reçu le présent dans mes emplettes mensuelles. Je n’y ai pas prêté attention plus que cela, intrigué quand même par cette pochette, le regard menaçant dans la déferlante des chevaux. A l’avant-plan, un gardien (?) stoïque, prêt à subir l’assaut infernal. D’emblée, ce sentiment inquiétant de toute puissance.

 

La bio nous apprend que Darker Later est la troisième sortie des anglais, faisant suite à  A God among insects en 2004 et II en 2008. Le groupe connaît un succès intéressant dès la sortie de leur première plaque sur Calculated Risk Records et pourtant se fait remercier. II bénéficie d’une sortie confidentielle sur Total Prog Records en 2007 en LP, puis sur Buck Spin Records l’année suivante. Darker Later devrait enfin propulsé le combo du Yorkshire.

 

Leeds n’est pas Birmingham, et si la cité industrielle a enfanté les parrains de tout ce qui compte dans la galaxie métal mondiale moderne, la cité lainière a vu naître Sisters of Mercy, Gang Of Four,  Softcell, et dernièrement les Kaiser Chiefs. Effectivement, dans les draps et la laine, ça bourrine moins que dans l’acier et la chaleur démentielle de la forge. Humanfly qui regroupe les frères Sutcliffe (ex Canvas – combo HxC) pour le chant et la guitare, choisit la lourdeur et la chaleur suffocante de l'acier en fusion davantage que les pesantes mailles torsadées qui grattent un peu.  La première apparition du groupe figure sur un split avec Kill Yourself  (Decavity Records).

 

 

L’apparentement avec le Black Sab s’explique dans le chant clair de John Sutcliffe proche de celui d’Ozzy, et dans la trame des titres, construits sur un modèle narratif puissant. « Iron Man » ou « War Pigs » racontent des histoires, il en est de même pour  « This is where your parents fucked » en ouverture de l’album et les dix-sept minutes sombres « Heavy Black Snow » en compagnie de Rose Kemp, fille de Rick Kemp et Maddy Prior des Steeleye Span (folk rock, en activité depuis 1970) qui clôture l’effort. Entre les deux,  un metalcore massif emprunt de digressions sludge ou floydiennes portées par un chant guttural.

 

Ce disque est intéressant à plus d’un titre, pas de parti pris pour la haute teneur Metal des pièces et donc une liberté fraîche. Sans parler de renouveau du genre, Humanfly  apporte une plus-value nette au genre, sans avoir l’air d’y toucher. Chouette album de Metal aventureux. 

photo de Eric D-Toorop
le 25/03/2011

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