Hybrid Sheep - Free from the clutchs of gods

Lorsque ma factrice vêtue de sa parka bleu marine / jaune dégueulasse dépose des enveloppes de cds, je n'ai qu'une hésitation : stoner ou deathcore ?

Si les bandes du premier genre sont à chaque fois hyper fières de porter cette étiquette musicale, les musiciens du second semblent un peu plus...gênés.

"Ouais, le super combo all-stars qui mêle habilement métalcore et death !!" lit-on sur les dossiers de presse (qui ne servent qu'à écrire des listes de courses au dos).
Assumez vos créations les gars ! 
 

J'ai mis du temps à l'appréhender, mais ce style a une personnalité ! (Non, mais je suis sérieux là).
Ok, il faut se coltiner des logos de groupes aussi dégueulasses que ceux du Black Metal.
T'ajoutes à ça le port de tee-shirt qui filent des migraines aux non-daltoniens, on recense même des cas d'épilepsie pour quelques tee-shirts de Whitechapel.

Mais il y a toujours l'exception qui confirme la règle : Hybrid sheep annonce tout de go, avec fierté, le genre de son bébé nommé "Free from the clutchs of gods". Tu sais que tu n'as pas à faire à des enculeurs de poules : les mecs ne se cachent pas et ils ont bien raison.
Avant même de lancer le cd, je sais à quoi m'attendre, certes, mais je sais aussi que les mecs font ça avec amour.

Deux voix : la grassouillette cochonne avec couenne et celle qui oblige à avoir un étau qui serre les burnes.
Plein de notes et deux guitaristes qui font ça en harmonie. Classique, ça alterne "gros riff qui faire trembler les murs" et "balade le long du manche".
Ça bastonne tout le temps et le groupe ne nous sert pas le titre "sirupeux / love / j'fais un coeur avec mes doigts" que trop de groupes s'acharnent à caler en milieu ou fin de cd.

Le seul ennui avec ce genre d'album, c'est qu'on ne peut pas en parler 107 ans, ou même 107 lignes.
Alors au risque que vous ayez la fausse impression que cette chro est bâclée : je vais déjà conclure.
 

Oui, cet article est court car cet album se limite à un genre.
Mais surtout, cela n'a rien de péjoratif : un bon deathcore vaut mieux qu'une bouse métissée. Hybrid sheep a donc parfaitement joué le coup.
C'est clair, concis, carré, porté par un excellent son et ça ne peut que ravir les fans de cette scène...et gaver les autres.
Une personnalité affichée par les couleurs criardes d'une pochette graphiquement...détaillée.
Inutile de faire de longs discours ou des descriptifs alambiqués pour un album qui ne s'encombre pas et chie droit.
 

Deathcore qu'il est bien pour ceux qui aiment le deathcore.
Deathcore qu'il est de la merde pour ceux qui pensent que le deathcore, c'est de la merde.

Tookie

le 26/01/2015