Impaled Nazarene - Rapture

Obey the mushroom, warlock of hell

On a l’habitude de dire que tout artiste possède une œuvre de transition dans sa carrière.

Bon, disons que j'ai pas d'exemple à fournir pour soutenir mon propos. Et que tout exemple artistique posé sur une chro d'Imp'Naz', autre qu'une performance de pénétration rectale caprine, est voué au néant, de toute façon.

Surtout que, on va être honnête, je connais vraiment le groupe seulement à partir de cette galette.

Partons du principe qu'avant il faisait du BM. Ugra-Karma, c'est du BM. Le mésestimé Latex Cult commençait déjà à virer sur la crête. Oui bon, le passé du groupe ne m'est pas totalement étranger...

Hors donc, son successeur enfonce le clou dans le scrotum de la pente sablonneuse, en proposant une première partie Punk as Drunk As Fuck The Goat, une seconde comme une ébauche de ce que sera bientôt leur Nuclear Metal, puis une fin tout en keupon.

Et juste pour emmerder le monde, une conclusion ultime, avec un morceau BM lourd, excellent au demeurant et au titre parfaitement débile. Normal.

Quand Imp'Naz' fait du Punk, ça ne se marre point. Même si le zgeg est fièrement montré au monde médusé. Rythmique de marteau D-Beat X 5, chant à se décrocher la grotte, les cinq premiers titres lobotomisent son Crêteux plus sûrement que n'importe quel album de The Exploited et Discharge réunis.

"Angel Rectums Do Bleed" apparaît alors comme le chaînon manquant parfait entre le Punk et le BM. "We're Satan Generation" se hisse aussi au rang d'hymne que les Finlandais reprendront plus ou moins à l'identique, plus tard, avec des morceaux comme "Armageddon Death Squad" sur All That Your Fear.

"Goatvomit and Gasmasks" poussent les limites encore plus loin tel l'acte de naissance du Nuclear Metal, appellation crétine dont se revendique encore la horde. Blasts continuels, riffs de maboule, chant scandé, avec "The Pillory", les bornes du Too Much sont pulvérisées.

"Healers Of The Red Plague" se teinte de plus de Black en mode épileptique toutefois. "Vituation" et son intro monstrueuse à la basse, ses riffs crusties, opère de nouveau un virage vers le Punk de nihilistes. Le refrain typiquement keupon dans son phrasé, quoique très criard, intronise le Pogo satanique comme fin en soi.

Considéré, à jute titre, comme un des meilleurs Impaled Nazarene, par moi-même au moins, Rapture décalamine le marcassin, décapsule le chinchilla, vomit dans la nonne et évidemment sodomise la chèvre.

Crom-Cruach

le 01/10/2017