Impure Wilhelmina - L'amour, la mort, l'enfance perdue

Chronique CD album (01:08:01)

chronique Impure Wilhelmina - L'amour, la mort, l'enfance perdue

Le voilà enfin dans mes mains!!Le successeur du très bon « I can't believe I was born in July » est enfin dans les bacs: dire que ce 3e LP était attendu avec impatience serait le plus doux des euphémismes. En effet, nos helvètes esthètes du Hardcore ont su drainer un public grandissant d'album en album et, en nous balançant en pleine tronche ce « L'amour, la mort, l'enfance perdue », ce ne sont qu'à des éloges qu'ils s'exposeront. Car, essayons d'être franc - même pour un fan - , il est difficile de trouver quoi que ce soit à redire sur cet album et la barre est désormais placée très haut pour quiconque voudrait marcher sur les traces de nos suisses au désespoir le plus mélodique qui soit...

 

Avancée timide de larsens. C'est par là que débute 'January' avant que la voix de Michael ne vienne nous rappeler qui nous écoutons à ce moment précis. Et oui, c'est toujours aussi écorché et à vif que nous revient ce chant hurlé si prenant, accompagnant les mélodies si chères à Impure Wilhelmina exécutées par des guitares implorantes. Et même si un côté plus lourd et agressif ressort mieux ici que sur le précédent LP - dû à une production moins garage et plus propre certainement - on retrouve bien, ici, nos 4 suisses dans leur monde si gris et empreint d'un spleen immuable. Les guitares sont effectivement plus incisives mais attention: ne vous attendez pas non plus à un festival de mosh parts car ce n'est pas le but ici; on pousse plutôt vers la ballade maladive et gangrèneuse à la phase terminale screamo/H*C; car comme la maladie elle gagne en puissance, se propage et finit par vous imprégner complètement par son intensité et sa violence. C'est parfois plus direct, moins sentimental, mais ça fait toujours toujours très mal et les mélodies ne sont jamais en reste, le travail des 2 grattes + basse est parfaitement pensé et executé.

 

Loin des affres du mathcore où les plans les plus complexes sont rois, où les cortex doivents rivaliser d'ingéniosité pour pondre les riffs les plus imprévisibles et à la limite de l'élasticité digitale humaine, Impure Wilhelmina démontre ici avec brio que jouer et composer à l'aide de l'émotion (moyennant, bien sûr, un talent et une dextérité énorme) ouvre des perspectives intéressantes pour le H*C. Et sans rien perdre de sa hargne et de sa violence, IW, dans des passages comme la 2nde moitié de 'The Broken Wing of The Undying Bird', sait bousculer et émouvoir en même temps. Pour ce qui est des passages accoustiques: alors là c'est la claque ultime... Un titre comme 'Before A Dream' arracherait une putain de larme au plus féroce et buté des rednecks motards parcourant la 66Road sur sa Harley, nan sans rire: c'est étouffant de tristesse et de justesse ce morceau, le seul titre qui me ferait chialer au monde je pense. Mais ils savent bien être durs nos amis helvètes également, et ce n'est pas cette basse vrombissante qui me fera mentir, cette ambivalence avec le côté très fragile qu'ils mettent parfois en avant ne peut que me pousser à faire l'analogie avec des groupes comme Envy qui entretiennent également les deux facettes avec talent...

 

Impure nous livre donc ce qu'on pourrait appeler un véritable bijou musical, et une pièce maîtresse du courant screamo au même titre que « All the Footprints... » des Envy (et oui, rien que ça Mesdames Messieurs); j'ai beau essayer de trouver quelque chose à redire à cet album je n'y arrive pas et c'est donc avec cette joie d'avoir pu trouver dans un CD tout ce que j'y recherche, que je vais laisser se terminer ce 'A man in the Light' qui clotûre cette perle...

photo de Mat(taw)
le 21/06/2005

4 COMMENTAIRES

DrAgon heAd

DrAgon heAd le 13/02/2007 à 19:50:13

Pourquoi 9,5? Cet album merite amplement la note maximale, c'est une vraie perle post-hardcore sans aucun defauts ^^

Cedric

Cedric le 18/06/2007 à 11:47:50

tout simplement magnifique, magique, transportant. Le meilleur album que j'ai pu ecouter a ce jour.

Thibs

Thibs le 08/11/2007 à 01:57:32

C'est un album vraiment enorme, monstrueux, la voix est parfaitement adaptee a la musique, bref le pied quoi!
Y'a effectivement rien a reprocher a ce bijou...

Tookie

Tookie le 29/11/2011 à 13:36:51

Je ne suis pas 15 jours sans l'écouter...
Rien à jeter.

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