King Of Asgard - Taudr

Chronique CD album

chronique King Of Asgard - Taudr

Après avoir couru pour une grosse écurie, les Suédois de King Of Asgard sortent leur dernière prod sur un chtit label. Le line up a été remanié également.

Mais rien n'a entaché la noirceur permanente de la horde de Karl Beckmann. Le groupe l'annonce dès sa pochette, la traversée (un taudr est un abri de toile protégeant le pont d'un navire en cas de pluie) ne va pas être placée sous le signe de mignonnes petites sirènes à l'accorte poitrine turgescente.

 

"The Curse and The Wanderer" affiche d'entrée une férocité rythmique tétanisante, se transformant petit à petit en une complainte sinistre et lourde dominée par la virtuosité du batteur. Son jeu se fera d'ailleurs étonnamment riche tout le long de ces cinq titres tempétueux. Cette nouvelle recrue du clan se montre donc largement plus que convaincante.

Une vieille vielle lugubre nous accueille sur le second titre. Beckmann se montre encore un conteur au timbre toujours grave et inquiétant que contrebalancent des chœurs lumineux. Petit à petit, les Suédois nous envoûtent, sans révolutionner leur style mais en combinant savamment des éléments parfois contradictoires sur de longues plages. Ainsi le solo cristallin et les notes acoustiques achèvent de faire du morceau éponyme une réussite totale.

 

Si les guitares martèlent, elles apportent aussi la mélodie nécessaire à toute plaque se voulant épique. "… For The Fury Of The Norse" convoque alors la majesté de Bathory et l'efficacité d'Immortal. En montrant un classicisme apparent qui pourrait être rédhibitoire, ce titre se transforme par une noire seiðr en une pièce passionnante de plus de huit minutes. Taudr se conclue par une reprise de l'ancienne formation de Beckmann, Mithotyn, et tirée de l'album In The Sign Of The Raven (1997). Et c'est plus qu'un simple dépoussiérage, le morceau acquérant un surplus de mélancolie dans son intro et de puissance impressionnante.

 

La plaque se découvre petit à petit et ne possède en définitif, qu'un seul défaut : sa courte durée parfaitement rageante. Son écoute pousse pourtant à se camper fièrement appuyé sur sa broadaxe si jamais vous en possédez une.

De toute façon, tout le monde a une broadaxe. Si à 50 ans, on n'a pas de broadaxe, c'est quand même qu'on a raté sa vie.

photo de Crom-Cruach
le 19/05/2017

2 COMMENTAIRES

Xuaterc

Xuaterc le 19/05/2017 à 16:32:24

J'adooore le nom du label.
Mythotyn sont les vrais Kings Of Asgard!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 19/05/2017 à 21:49:52

King Of Asgard se démarque tout de même pas mal en étant plus lourd, plus primitif et rugueux.

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