Lamiràl - This EP has no name and it's alright

Chronique CD album (21:00)

chronique Lamiràl - This EP has no name and it's alright

On va pas s'encombrer l'esprit en faisant une présentation du line-up de Lamiràl. On retiendra juste que le groupe est belge et que les mecs dedans ne sont plus puceaux musicalement (surtout dans le genre des musiques saturées) depuis un bout de temps.
Si on fait l'impasse sur la classique partie de présentation, c'est parce qu'il y a beaucoup à dire sur les 20 petites minutes de cet EP "soit-disant anonyme mais ça va bien comme ça".

 

La première c'est qu'on est bien emmerdé pour le coincer dans une petite case ou lui coller une bonne grosse étiquette qui nous facilite le job.

C'est vénère, on en est certain : ça braille dans tous les sens, on a de grosses guitares, ça sature, ça tapote sévère, en gros ça ressemble à 90% des groupes dont on parle ici.

Allez, on va dire que c'est un peu hardcore quand même : on devrait tous tomber d'accord là-dessus. Peut-être même qu'on s'accordera pour dire qu'il y a du punk-hardcore là-dedans !

Difficile aussi d'ignorer la touche plus rock'n'roll, notamment dans le riffing de "Wolves". Tiens, on reconnaît d'ailleurs Thomas Kirrion, l'ancien chanteur d'Aqme sur ce titre. 

Enfin, c'est quand même chaud de limiter le groupe à ça, d'autant plus, qu'en général, dès que l'on donne un petit air rock'n'roll à ses compos, on attend à ce qu'il y ait quelque chose de "sautillant". Mais là c'est pas de joie. Lamiràl est vivant mais pas très jouasse. 

Une sorte de rencontre entre Everytime I die (en moins guilleret), The Bronx (en plus poilu-trapu) et Converge. Mais j'balance ça en ayant la sensation d'être à côté de la plaque.

 

En fait, ce groupe est confusant.

Alors j'ai triché, je suis allé chercher sur Spotify si le groupe y était, histoire de trouver "un lien" qu'un algorithme plus malin que moi aurait trouvé.


D'après le logiciel, "les fans de Lamiràl aiment aussi" : Hangman's chair (non, rien à voir), Aqme (mouais, y'a bien un lien humain, mais musicalement c'est pas encore ça), Queen (quoi ?), Josh Reck (qui c'est ça ? - après écoute il semblerait qu'on se foute de notre gueule), et j'en passe qui n'ont rien à voir.

Je me penche alors sur la "radio Lamiràl avec des titres du même genre par des artistes similaires" : Hendrix, Mastodon, Sonic Youth, Nirvana, Pixies, Elvis Costello etc.. bref, RIEN A VOIR.

Il semblerait que même Spotify se soit fait niqué l'enculé berné le bougre !

 

On peut aussi tout simplement se dire que Lamiràl est un groupe qui en a de grosses.

Ressources.

Ouais, de grosses ressources pour aller chercher une telle inspiration, un tel mix des genres, une telle personnalité et ce dès son premier EP...tout en ayant l'air hyper-accessible pour les fans de musiques énervées. Pourtant, Lamiràl a quelque chose "d'impénétrable" (non, vraiment, là, pas de double sens de mauvais goût). 

Mais il est aussi passionnant à suivre pendant 20 minutes avec un son excellent, taillé pour chacun, avec une énergie folle.

Sur ce disque s'enchaînent 6 morceaux qui déboulent à pleine vitesse, qui ne laissent que peu de temps de répit : caché derrière un mur sonore bien agressif, on découvre un groupe qui réussit à embarquer plusieurs sous-genres et à les mélanger pour en ressortir un EP qui, sans inventer la poudre, la fait joliment péter.

photo de Tookie
le 24/09/2018

1 COMMENTAIRE

pidji

pidji le 24/09/2018 à 10:00:32

dis donc c'est plutôt cool ce truc.

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