Lovgun - Visages Masqués

Bon, dans le curriculum vitae de ces Lyonnais, je ne connais que Warfuck. Amis de la Boétie, barrez-vous donc et vite.

Car Lovgun ne fait pas de musique. Mais du Fastcore Power Dans Ta Mouille (appelé ici Fastcrust par le trio). Un poil moins bœuf que le Grind, la niche ne peut pas être considérée, encore, comme faisant partie du quatrième art. Le monde n'est pas encore prêt. 

Car le trio est plus proche d'un : "Moi je bondis comme ça et je vous arrive dessus en piqué diagonal. Et là, c'est hymne à la cruauté hein, un autel dressé au culte de la barbarie".

Pour les épileptiques, prenez ainsi vos cachets ou alors signer une décharge. Car vous allez vous, en prendre plein les ratiches des... décharges.

Les atours du combo paraissent un peu bordéliques aux premiers abords, tirant dans tous les coins et promptement sur les coupables mais aussi sur les innocents venant à croiser leur chemin musical.

Pourtant à y écouter de plus près et à fort volume évidemment, on prend conscience que les Lyonnais connaissent leur affaire. Que ce soit dans la sanglante rythmique, les riffs qui vous prennent pour un punching ball et le chant simple, double ou triple mais toujours digne de primates en rut voulant copuler avec leur sémillante gardienne de zoo.

L'aspect chaotique, pas du tout à la mode de certains groupes, prend ici son pied dans une évidente décontraction furibarde. Oui l'image est débile mais raccord.

Impossible évidemment de piger un broque aux textes. Est-ce bien grave au final ? Faites donc fonctionner votre imagination pour vous laisser bercer par les lyrics de titres subtiles comme "Décapiter Les Rats" et "Grosse Barrique". Courage.

Attention toutefois, n'allez pas feuilleter le dernier numéro de « Mycoses Et Rillettes » aux toilettes, en passant la plaquette, elle sera déjà terminée à peine la chasse tirée.

Crom-Cruach

le 15/09/2016