Lower Automation - Shoebox Companion

Chronique Maxi-cd / EP (14:29)

chronique Lower Automation - Shoebox Companion

Des études, assez optimistes, évaluent le vocabulaire d'un individu ayant fait des études supérieures à environ 35000-40000 mots.
Ayant fait de longues études, bossant dans un univers littéraire, je me suis ramené comme une fleur devant l'EP de Lower Automation, persuadé de ma toute puissance lexicale face à ce ridicule 6 titres.

Je me suis donc posé dans mon fauteuil d'écoute, prêt à dégainer un bon mot ou deux avec l'assurance orgueilleuse qui caractérise le chroniqueur du web.

 

 

Mais ça, c'était avant le drame. Je me suis fait retourné le cerveau, si bien que j'étais incapable d'utiliser mes soi-disant 40000 mots, devenant ainsi réduit à exprimer mes sentiments avec un gif.
Voici donc ma tête après écoute de Shoebox companion.

 

 

Les idées remises en place et quelques écoutes plus tard, je reconstruisais tout doucement mon capital terminologique pour cette chronique. Et ça n'a pas été facile.


Lower automation est un mix improbable vocalement entre Glassjaw, Thursday et At the drive-in avec l'instru fou de ces derniers et de The dillinger escape plan comprenant des passages qui auraient fait triquer Mike Patton.

Ce mélange assez improbable, qui aurait pu se rencontrer un soir de jam alcoolisé dans un bar rock new-yorkais, ne manque cependant pas de sens quand on voit ce que Lower Automation en a fait.
Un "truc" qui semble terriblement bordélique au premier abord. 
Le riffing schizophrénique de la guitare, oscillant entre les influences de Weinman et de Bixler-Zavala ("Tethered"), contribue à ce chamboulis sonore.

Dans ce fracas mathcore, on distingue une grosse basse, notamment sur le foufoudingue "Phil and phyllis philler", véritable titre modèle pour imager le bouillonnant mélange entre les groupes sus-cités.
Cette joyeuseté musicale déroule à grande vitesse : avec des titres courts, tous joués à un rythme effréné, ce 6 titres s'achève en moins de 15 minutes, soit beaucoup de temps qu'il n'en faut pour s'en remettre.

 

Cette étrangeté noise-mathcore venue de Chicago n'est pas sans rappeler Daughters : irritant, dérangeant, décontenançant, insupportablement addictif, suffisamment riche pour rendre les réécoutes passionnantes.

Rarement la formule de fin de chronique classique et ennuyeuse : "ce groupe est à suivre de très près" n'aura eu autant de sens.

photo de Tookie
le 18/09/2018

1 COMMENTAIRE

Sam

Sam le 18/09/2018 à 14:45:04

At the Drive-in, Daughters,... j'aime la voix, ok je le note sur un post-it!

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