Lucifer - Lucifer II

Chronique CD album (42:00)

chronique Lucifer - Lucifer II

Quand il s'agit de P.J Harvey, Shannon Wright, Black Moth (surtout sur le premier album), Royal Thunder (idem), ou Subrosa - et bien d'autres dans les musiques « rock » - il n'y a pas de problème. Ce sont bien là des chanteuses qui chantent. Avec une vrai personnalité. Mais quand il s'agit d'une voix féminine en mode « déballage mélodique », comme il y a eu récemment avec cette période « revival seventies», à la « j'en fais des tonnes », « je suis une déesse alors je chante tout le temps », « JE » est donc - forcément - maniéré… Là, ça ne passe pas. Vraiment pas…

Pour cette raison, avec Lucifer, je n'étais pas, au départ, hyper confiant. Plutôt méfiant donc. Pourtant, et même si c'est un peu tout ça à la fois niveau chant féminin, eh bien ça passe. Au final. Soyons clair, Nicke Andersson aux manettes (batterie, guitare, basse, composition, arrangements, enregistrement…) y est – forcément – pour quelque chose (on en dira, ici, toujours que du très bien).

 

Pour ce deuxième album, en mode trio Lucifer 2.0 (est-ce déjà vieux cette « expression »?), Johanna Sadonis - la boss - passe le cap par la case « hard rock » multi-temporel, inter-générationnel. 1970's, 1980's, 1990's, jusqu'à aujourd'hui, que ce soit par les compositions, le chant, ou la production, c'est tout à la fois. Ou à tour de rôle. Ou tout mélangé. Le hard rock est boogie, obscure, classy, heavy, doomy, catchy, popy ou tout simplement puissant, ils déroulent les neuf morceaux comme bon leur semble. C'est même presque, seulement, la voix qui se maintient d'une « humeur », ou plutôt d'une sonorité, constante. Et encore, des excellents "California Son", "Phoenix", et "Reaper On Your Heels" aux moins bons "Dreamer" (au refrain un peu facile et redondant, et les « oh year » ça m'a toujours froissé) et "Aton" (même remarque), elle varie avec une certaine réussite la tension. Les morceaux eux fourmillent de riffs et d'idées variées, aux motifs, mélodies, et enchaînements, très bien – et intelligemment – orchestrés (nos amis les fans y verront passer quelques passages, riffs, Imperial State Electric, le riff d'intro de "Phoenix" par exemple). Pour être franc c'est ce qui porte le disque et le fait passer tranquillement et très agréablement du début à la fin. Les riff et le groove tiennent les compos, quoi de mieux pour poser son chant ? Rien. Alors on y trouvera forcément tous des morceaux qui nous attireront.

 

Ce Lucifer II est donc un chouette album, qui sait s'offrir progressivement tout en étant musicalement immédiatement catchy. Il pourra se laisser écouter à de nombreux bons moments sans par contre avoir l'envergure d'un immortel. Mais quand nous sommes à découvrir agréablement ce nouveau Lucifer, suite à la tournée estivale de cette année 2018 ils ont fait appel à de nouveaux musiciens pour le live avec qui ils sont déjà à préparer le troisième album. Une troisième, et nouvelle, alchimie. Après, il faut bien davantage que deux guitariste (même si l'un vient des Dead Lord) et un bassiste pour apporter plus qu'un Nicke Andersson seul. Il en sera néanmoins une nouvelle configuration qu'il sera intéressant de suivre. En attendant, et avant de passer au 11, passons déjà par le volume 2 qu'aujourd'hui ils nous présentent. Hard rock 4 ever !

photo de R.Savary
le 15/06/2018

1 COMMENTAIRE

papy_cyril

papy_cyril le 15/06/2018 à 15:26:00

dire qu'il faut que j'attende encore quelques semaines pour m'écouter ça...

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