Memories of a Dead Man - V.I.T.R.I.O.L

Chronique CD album (56:10)

chronique Memories of a Dead Man - V.I.T.R.I.O.L

Tout un concept se cache derrière Memories of a dead man, et particulièrement derrière cet album nommé V.I.T.R.I.O.L., signifiantVisita Interiora Terrae Rectificando Invenies Occultum Lapidem.

Les meilleurs latinistes traduiront, pour le reste, il y a Google... Qui délivrera des explications multiples.

 

De quoi provoquer des interrogations sans fin chez les acquéreurs de cet album.

L'étude de ce sujet est beaucoup trop longue et complexe pour une simple chronique musicale. Le sujet n'est pas là, MOADM c'est au premier regard un superbe visuel qui confirme cet univers ésotérique alambiqué.

C'est aussi et avant tout un virage musical. Maze donnait de beaux espoirs après des débuts difficiles pour ce groupe. Cet album devrait balayer le passé en devenant une œuvre référence autour des 11 pistes qui marquent la création d'une personnalité MOADM : ce qui manquait clairement au groupe jusqu'à maintenant.
Le thème n'est certes pas nouveau, mais la mise en forme est à saluer.

 

La question de la personnalité se résout en partant de grandes et belles influences.

Il est inévitable de songer à l'importance de Cult of Luna dans les créations du groupe. La lourdeur, la lenteur relative de certaines compos, certains riffs, l'ambiance : tout colle aux suédois jusqu'à certaines intros ou lignes de chant.

Fort heureusement MOADM s'en détache, quitte à rappeler un peu Impure Wilhelmina ("Good mourning child" par exemple) mais réussit tout de même à nous marquer.

 

Peut-être est-ce l'arrivée d'un chant féminin, utilisé avec parcimonie et à bon escient.

Peut-être est-ce cette capacité à alterner des passages lancinants, ambiants avec d'autres plus directs, rentre-dedans. 

Peut-être est-ce le travail mélodique : surtout marquant après 2-3 écoutes.

Toujours est-il que nous avons droit à des titres très denses, un contenu très lourd, épais et compact. On en serait presque à dire que 50 minutes, c'est trop long.

Il y a cependant une richesse intéressante, notamment sur "Insomniac animal" : le plus court et concis des morceaux, mais aussi le plus réussi avec "Diving bell and butterfly".

 

Il n'est néanmoins pas toujours facile de suivre le groupe et certains choix peuvent paraitre étranges (à commencer par les lignes mélo-po(m)peuses sur "Leave Scars"), ce qui prouve que MOADM n'est pas encore stable, se raccroche à certaines influences pour se rassurer.

Il n'empêche qu'on passe un super moment, avec un son idéal pour apprécier cet album qui a tous les ingrédients pour plaire aux fans du genre.

photo de Tookie
le 15/05/2012

3 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 15/05/2012 à 09:56:55

Je me suis jamais penché sur ce groupe. C'est si bien que ça ?

Sam

Sam le 15/05/2012 à 10:08:52

à l'écoute du titre là ça ne me stimule absolument rien. C'est assez plat.

Tookie

Tookie le 15/05/2012 à 10:17:16

Peut-être est-ce parce que je les suis depuis pas mal de temps et que je les vois évoluer, grandir, que je suis enthousiaste. Je lis en effet énormément d'avis proches de celui de Sam, mais je pense qu'il faut vraiment prendre le temps de plusieurs écoutes intégrales pour apprécier cet album !

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements