Miss Burton - My Shell

Chronique Maxi-cd / EP (23 minutes)

chronique Miss Burton - My Shell

Chronique "Pour" et "Contre" sur cet album, on a décidé de vous donner nos 2 avis :

 

La chronique "Pour" de DreamBrother :

 

Side-project du bassiste de Klone, Miss Burton a sorti son premier EP My Shell en 2010, proposant six titres d’un rock métallisé très travaillé et aux influences très U.S, mais variées (comprenez par-là Deftones ou Alice In Chains…).

 

S’il s’agit du premier EP du groupe en tant que tel, ses différents membres ont déjà agi au sein de différentes formations et cela s’entend. En effet, rien n’est ici laissé au hasard. Tous les riffs, tous les claquements de batterie ou passages chantés semblent réfléchis et pensés pour que rien ne vienne faire tache. C’est net et précis tout en conservant une petite dose de folie sur certains passages.

 

Pas de cris dans les compositions, ou alors très modérés, mais la place est surtout faite aux mélodies et à l’efficacité de ces dernières. Mélodies principalement soutenues par Jean-Etienne (bassiste de Klone) qui joue très bien son rôle de chanteur. Alternant entre passage énergique et d’autres très chantés et aux variations importantes. Sans jamais en faire de trop il insuffle une grande part de personnalité aux compos.

On retiendra surtout «Grey Notes» et «No Matter» qui gagnent haut la main la palme des « singles » de cet EP. Mélodies très présentes et entêtantes, sans pour autant tomber dans la facilité et le trop sucré. Au contraire, le groupe n’hésite pas à entrecouper les morceaux de passages moins friendly usant de bons gros riffs et/ou de breaks percutants ("My Shell" et sa lourde intro par exemple).

 

Six titres de cet acabit c’est finalement un peu court, on en aurait demandé plus si on avait su. Miss  Burton c’est un peu la main de fer dans le gant de velours, une puissance métal enveloppée dans un emballage soyeux et hyper classe. C’est doux, mais à la fin, on se rend compte qu’on vient de se prendre six claques dans la gueule. Aïe !

 

Sa note : 7,25/10

 

 

 

La chronique "Contre" de Refuse To keep Silent :

 

Originaire de Poitiers, qui abrite tout de même Microfilm, Miss Burton dénote dans le paysage musicale de cette bourgade en imposant un rock néo lourdingue et insignifiant et qui, en cette époque, n'émeut plus guère que les aficionados de longue date de ce créneau largement essoufflé.

 

Tout est très pro, bien en place, tellement soigné et prévisible qu'on n'est finalement aucunement surpris de ne rien ressentir, en dépit de la conviction que les musiciens mettent dans leur ouvrage. Gros son, textes reprenant les thématiques sociétales et existentielles rabachées par les dinosaures du genre, riffs puissants et alternance, grosse comme le nez sur la figure, entre puissance et élans plus posés: tout est là, tous les ingrédients sont réunis pour nous servir une soupe "rock" infecte...que certains ingurgiteront pourtant avidement, grand "bien" leur fasse.

 

Le quartet se réclame de Muse, Radiohead ou les Deftones, dont il n'approche la qualité qu'en de rares occasions ("Checkmate", qui sonne comme un fidèle plagiat de Chino and Co), et a tout intérêt à individualiser sa démarche s'il veut se distinguer, se démarquer au sein de cette mouvance qui, pour les auditeurs audacieux et un tant soit peu ouverts, ne présente qu'un intérêt limité.

 

Charge à lui, donc, de s'affranchir d'influences pesantes et de faire preuve d'une inspiration plus poussée et d'un esprit d'initiative accru, suite à ce EP raté et trop fidèle.

 

Sa note : 3/10

 

 

 

Soit au final : (3+7,25)/2 = 5,13/10 !

photo de DreamBrother
le 11/07/2011

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