Mouse on the Keys - Sezession

Chronique CD album (16:18)

chronique Mouse on the Keys - Sezession

Sezession est un 4 titres sorti en 2007, il fait l’actualité car ses auteurs seront en concert en France (à Lille, le 30 septembre et à Paris le 1ier octobre prochains).  Dans la jungle virtuelle des sorties d’albums et autres nouveaux groupes,Mouse on the keys trouve une place bien à part.

 

D’une part par l’instrumentation utilisée (2 pianos/synthés, une batterie, des cuivres), d’autre part par le délicieux parfum un rien passéiste des grandes formations Prog des années 70.  Ça y’est le mot est lâché, Prog (ouch). J’en vois déjà qui tentent de zapper cette page et de s’en aller relire les nouvelles chez All Out War. Pas de méprises, si les nippons affectionnent les ambiances en progression et les rudesses d’une maestria technique, ils conservent surtout le sens du feeling.

Saigo no Bansan, qui ouvre le disque, est un parfait exemple de justesse, de groove à taper du pied et d’émotions. Sur quelques notes plaquées de piano, la batterie démarre et emporte tout dans son sillage, dans un bel élan jazzy. Une vraie respiration. Le morceau bénéficie d’une construction comme a pu le faire King Crimson, puissance identique à instrumentation différente.

Toccatina qui suit et sans doute leur hit: toujours dans la maîtrise, les japonais se laissent aller à construire une mélodie pour un film imaginaire. Akira Kawasaki  (ça ne s’invente pas) le batteur laisse libre cours à son inspiration fun - le bonhomme est connu pour ses participations à des disques hip-hop et funkoïdes en ses terres.

 

Progressive, assurément leur musique l’est mais les formats sont courts comme si une urgence était sous-jacente dans chaque partie.  On pourrait penser à une musique improvisée, il y’a de l’écriture derrière (cf Raumkrankheit), rendant le tout assez addictif.  Clairement, Mouse on the Keys n’a pas choisi l’option la plus simple pour aller à la rencontre du public, mais entreprend néanmoins sur ce début-album un chemin des plus intéressants.

 

C’est Denovali Records qui s’occupe de la distribution des albums du combo tokyoïte, label qui gère les sorties de High on Fire, Celeste, Darkthrone ou les regrettés Daïtro. Gage de qualité supplémentaire. Soyez curieux !

photo de Eric D-Toorop
le 29/08/2010

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