My Own Private Alaska - Red Sessions

Chronique CD album (45 minutes)

chronique My Own Private Alaska - Red Sessions

Il y’a un an sortait «Amen», le premier véritable album de My Own Private Alaska. Un album qui en a choqué, voir déçu, plus d’un mais qui montré l’évolution et la force d’un groupe qui, en proposant une musique foutrement originale, ne laisse personne indifférent.

 

Certainement un peu exagéré dans le pathos par moment, un brin trop exubérant dans les émotions, MOPA revient cette fois ci en nous prenant de court avec Red Sessions, un album que l’on pourrait qualifier d’acoustique. Une sorte de session unplugged de MOPA. Fidèle à son esprit expérimental, le trio réinterprète une grande partie de ses morceaux de façon épurée et retenue.

 

Relecture complète des principaux morceaux, ce Red Sessions permet de redécouvrir My Own Private Alaska sans artifices électroniques (made in Ross Robinson), sans hurlements (ou presque) et sans frappes martiales de la batterie. Tout se fait ici en retenue et en délicatesse. Tout en devient encore plus intense et prenant, on en vient à découvrir une nouvelle facette des titres, plus noire encore, tout en appréciant plus amplement les accompagnements au piano.

L’aspect épurée du premier EP, et quasi absente de l’album, est à présent de retour, mais sans la froideur qui pouvait sans dégager. Au contraire, à l’image de la pochette, les ambiances cette fois ci développées – et avec les mêmes morceaux pourtant – se veulent nettement plus chaudes, plus cosy. Résultats, des morceaux qui pouvaient paraitre surfaits sur l’album se voient insuffler d’une nouvelle intensité et authenticité («Where Did You Sleep Last Night» en est le parfait exemple).

 

«Die For Me» renait, le piano est plus prenant, la voix ressort plus et nous hypnotise au lieu de nous agresser, elle prend enfin sa vraie dimension tragique et mélodique. La batterie, presque invisible, ne fait que quelques apparitions sur les morceaux. Sans en faire trop, elle sait disparaitre et laisser la place à quelques percussions plus audacieuses et discrètes («Die For Me», «Amen»…). Le piano quant à lui n’a jamais été aussi présent et empli d’une telle force. Il reprend sa place de leadeur musical et nous guide à travers chaque morceau, quitte à prendre tout l’espace sonore («Anchorage», magnifique). Rentrant à nouveau en symbiose avec le chanteur, leur cohésion fait des miracles sur «Where Did You Sleep Last Night» ou «Just Like You and I» (toujours aussi puissante).

 

Le pari d’un tel album était risqué, mais le pari est réussi. My Own Private Alaska présente une nouvelle facette, certainement celle qui plaira au plus de monde. Allégée, mais non sans saveurs, la musique des Toulousains est toujours aussi prenante et fidèle à leur démarche.

 

P.S : à noter que l’album existe en version physique à prix fixe, mais également en version digitale pour laquelle vous fixez vous-même le prix.

photo de DreamBrother
le 15/07/2011

4 COMMENTAIRES

bernard

bernard le 15/07/2011 à 14:19:41

Putain mais y a rien d'original dans ce groupe arretez !!!!!
Du pseudo hardcore moderne de merde c'est juste que les riffs de guitares pourris sont rempalcés par les même melodies nulles au piano. Ca reste mauvais, inispide et sans âme !
Mais bon quand je lis en style "musique classique" pour un truc pareil ça ne me donne même pas envie d'argumenter .

Tookie

Tookie le 15/07/2011 à 14:37:10

Je suis Bernard...je considère maintenant (parce que les première écoutes m'avaient pas mal plues) ce groupe comme une arnaque musicale : ça vend un concept mais y'a rien derrière. Branlette intellectuelle pour moi..

STOA

STOA le 18/07/2011 à 21:19:35

D'accord avec les deux commentaires du dessus, sauf que je vois pas ce qu'il y a d'intellectuel la dedans. Les jolies arpèges ça fait intelligent un moment mais ça cache pas éternellement des compos faiblardes.

Musi

Musi le 20/07/2011 à 14:43:52

Moi, suite à une excellente expérience sur scène, j'avais adoré le premier EP. Il y avais vraiment quelque chose de brut, des émotions fortes, et un truc nouveau.
C'était bien, ca a eu du succès, et le groupe a pris la grosse tête sur Amen je trouve. ils se sont mis à en faire bien trop, perdant ce cri désespéré et incroyablement fort.
Et donc sur Red Sessions, il n'y a plus du tout de cris. Ca a malgré tout un peu plus de force que Amen ,amis toujours en dessous du premier, je trouve.
Déçu une seconde fois donc, moi qui aimais la force des sentiments portés par ce cri.

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