Narjahanam - Wa Ma Khufiya Kana A'atham

Chronique CD album

chronique Narjahanam - Wa Ma Khufiya Kana A'atham

Les rencontres musicales se font parfois de façon fortuite.

Parce que sans dec', pour s'intéresser à un groupe du Royaume de Bahreïn, si c'est pas le fruit du hasard, je bouffe direct mon keffieh (trop fashion depuis peu, malheureusement).

 

Le Royaume de Bahreïn, c'est, pour résumer, un archipel dans le golfe persique, à 200 bornes de l'Iran et lieu emblématique de la civilisation Dimun. Et comme avec l'Iran, c'est le grand amour depuis peu avec notre beau pays. Autant coller plus ou moins à l'actualité...

Bon précisons que moi et l'Arabe vernaculaire, à part quelques insultes bien senties, ça fait 18. Alors ne parlons même pas de l'Arabe littéraire voire bahreïnien, réservé aux intellos dont je ne fais pas partie. Donc pour une analyse des paroles du groupe concerné, c'est nej, nein, ket, iie,                                                                                                                                لَا (lâ) donc.

 

On se doute tout de même que, vu la forme, le fond ne doit pas traiter de coutumes locales concernant l'irrigation des puits de pétrole. Au fait, pour ceux voulant m'accuser de racisme ordinaire ou de bistro, buvez un petit noir ou un petit jaune et vafanculo.

Narjahanam (Le Feu De l'Enfer) est un projet monté par deux compères en 2004, membre de Gravedom pour l'un et de Smouldering In Forgotten pour les deux.

Alors oui, les groupes de lourdingues à tendance orientalisante, c'est pas nouveau. Mais il y a lourdingue oriental et lourdingue oriental.

Disons que Narjahanam est... lourdingue.

 

Tout d'abord, le timbre guttural du brailleur associé aux sonorités même de la langue ne sont pas faits pour draguer le masseur burné du hammam du coin. La rythmique appuyée et les riffs toute en pesanteur ne tapent pas non plus dans la délicatesse des voûtes mauresques. Même si la construction des morceaux est d'une solidité résistant à une Reconquista de base. La base est donc un death viril, assez mélodique, principalement en mid-tempo (bon... tempi) au son clair et faisant la part belle à une batterie programmée.

Le gros intérêt du combo est évidemment de mêler la culture musicale locale avec un Metal que même l'abruti de base, natif de la Bay Area, peut piger. Les mélodies, jouées au clavier principalement, je suppose, les percus, se marient naturellement au rock fort. Ça peut paraître pompeux, certes, au premier abord. Mais le talent évident des deux bonhommes effacent rapidement ce goût un peu opportuniste, sans faire preuve de prétention technique, toutefois.

 

 Wa Ma Khufiya Kana A'atham (grosso merdo : Ce que vous ne voyez pas peut être, en fait, plus grand que ce que vous voyez) est plus léché que le premier album du groupe pondu en 2007, sans perdre pourtant un tranchant affûté comme la lame d'un cimeterre.

photo de Crom-Cruach
le 23/09/2015

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