Necrot - Lifeless Birth

Emballé dans une pochette chiadée de Marald van Haasteren (il a bossé sur les autres covers du combo mais aussi sur Dvne ou Metallica), le troisième album du trio ricain se veut et se fait redoutable.

En effet, Lifeless Birth, est un engin de destruction massive oldskull.

Machine à riffer et à broyer des crânes, le skeud possède une durée de non-vie conséquente malgré une apparente forme de sépulture routinière.

En effet, on y revient régulièrement séduit par le dépouillement apparent de compos ne levant que rarement le pied, d’un pendu.

Si tout parait férocement abordable, les Américains nous hameçonne la babine de la plus belle des façons. Le groovy "Drill The Skull" ralentit alors quelque peu le Midnight Meat Train (2008 -  Ryuhei Kitamura) lancé à pleine vapeur de four sacrificiel,  la plupart du temps.

Le charisme morbide de l’album s’en trouve renforcé. Un (très) léger aspect prog viendra aussi soutenir la charogne de l’album avec un charme odorant. Car Lifeless Birth possède une forte aura nauséabonde.

Produit nerveusement comme l’Armée Des Morts (2004 - Zack Snyder), l’album laisse la place à une basse qui se fait grouillante et gigotante comme un mignon petit verre nécrophage. Et ici, les soli généreux s’intègrent avec astuce dans le charnier pour apporter un aspect mélodique chaud et séduisant comme une carcasse de Top model pourrissant au soleil. Avec ses 8 minutes et quelques os du Petit Emile, "The Curse" (2005 - Koji Shiraishi) referme la tombe de la plus viscérale des façons.

Lifeless Birth sent bon l'haleine chargée de cousine Regan.

Celle qui glaviotait sur le cureton en insultant ta mère (1973 - William Friedkin).

Crom-Cruach

le 26/09/2024