Nervöus - s/t

Chronique Maxi-cd / EP (17:38)

chronique Nervöus - s/t

Enfin de retour dans l’Game après un périple Bosnien qui s’est, pour les meilleures raisons du monde, un peu éternisé. Il est vrai que la lucarne estivale annuelle que nos aïeux de 36 ont su ouvrir et arracher aux grands méchants de l’Histoire entretient toujours autant l’aversion que nous éprouvons envers ce temps social infantilisant et détestable : La rentée.

 

« La récréation est terminée les Loulous… On retourne au turbin et on perpétue main dans la main l’infamie… ».

 

La rentrée Coreandco, elle, se fera sans aucune amertume. Le plaisir, l’envie et la détermination à relayer les riffings et la vindicte Punk reste toujours aussi intacte. On redémarre donc en trombe, sans trop faire part de nos états d’âmes, pour nous pencher sur le cas Nervöuset son Hardcore d'Outre Rhin. Originaire de la ville la plus sur-hypée de ces dix dernières années en Europe, le groupe Berlinois arpente vaillamment la scène Punk depuis la sortie de son premier EP, ep #1 sorti en 2011. S’orientant dès ses débuts vers un Hardcore plutôt "vieille école" avec un intérêt évident pour le Punk épuré mais qui sur le fond et sur la forme en disent long ; ce sont les années passant que Nervöusétaye son jeu pour davantage se rapprocher de ses aïeux ayant forcé le respect de toute une communauté. On pense bien sûr à Yage, June Paik, Danse macabre, Tristan Tzara, une génération de groupes qui au début des années 2000 ont fait tout le sel de la scène Screamo et Hardcore allemande, et qui sans l’ombre d’un doute a dû susciter pas mal de vocations ; chez les membres de Nervöus ça semble aller de soi.

Ce n’est pas le versant Screamo qui retiendra le plus votre attention sur ce sympathique EP. Pour ma part, je ne sais pas pourquoi je m’attendais à un groupe de keupons larmoyants, mes projections me dépassant souvent. Le riffing est beaucoup trop nerveux, strident « Restzweifel » « Komfort » et les morceaux bien trop courts pour plaquer sur Nervöus l’exclusive étiquette de formation Screamo. Au final assez éloigné de l’arrache cœur June Paik et de son riffing dévastateur de mélancolie, Nervöus privilégie d’avantage des séquences rythmiques empruntes d’un groove certains « Wahn », s’évertuant par moment mais sans vraiment s’y engager pleinement à flirter avec un Hardcore plus chaotique « Reflex ».

C’est d’avantage tourné vers le coup de gueule frontal - Songwriting à l'appui- que Nervöus s’exécute, avec comme outils indispensables l’agressivité, la détermination et l’urgence dans le propos. Cette approche se ressent sur quasiment toutes les compos du groupe avec un chant qui cristallise à lui seul cette impression. Mention spéciale pour une production ample, dynamique et aguicheuse, qui fait honneur aux compos du groupe. C’te Basse sur « Minus », t’as pas intérêt à te retrouver sur son chemin. Costaude la mémère !!

 

Voilà voilà ! Une chronique concise et directe à l'image de Nervöus, groupe qui marche plutôt bien à nos oreilles mais qui malgré tout n’arrive pas à sortir de l’ombre de ses prédécesseurs susnommés, ni à faire dans l’originalité. Est-ce vraiment nécessaire pour plaire ? Est-ce une motivation première pour faire du Punk ?  La réponse est NON donc longue vie à vous Nervöus… Und Viel Spa§ !!

photo de Freaks
le 07/09/2018

5 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 07/09/2018 à 14:15:43

Bien cool ce p'tit disque de hardcore.

Freaks

Freaks le 07/09/2018 à 14:19:18

Ca fait du bien par ou ca passe ;)

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 07/09/2018 à 16:25:07

Tiens, ça me fait penser: qui veut faire le dernier MADBALL? Perso, il me gonfle dans les grandes largeurs… Encore plus que le précédent.

Dams

Dams le 07/09/2018 à 17:12:23

Ach ! Ce chant allemand... J'ai du mal, mais c'est de mon côté le souci, sinon c'est musicalement bon.

Freaks

Freaks le 08/09/2018 à 09:24:16

Euh non merci Cromy...
D'ailleurs, tu m'y fais penser mais il va falloir qu' un jour j'attaque le Vlaar...Tout bientôt ;)

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