Nine Inch Nails - The Downward Spiral

Chronique CD album (65:02)

chronique Nine Inch Nails - The Downward Spiral

LE GROS MORCEAU !

 

Le putain d’album à la pochette chelou qui te donne envie de l’écouter quand tu le connais pas.

 

L’incroyable chef d’œuvre qui se retrouve généralement dans tous les tops des années 90 exceptés dans ceux des meilleures ventes (ce qui, en un sens, est un gage de qualité).

 

L’insondable travail de studio pour pondre l’objet sonore le plus original de sa génération.

 

La saisissante transparence quant au fond que ce soit à travers les thèmes abordés ou le concept général de l’album.

 

Bon, ok, collez moi un 10/10 et on parle plus, merci madame, au revoir.

 

Ouais, je pourrais carrément m’arrêter là et croyez moi, j’ai vraiment eu envie de le faire car si un album se suffit à lui même, c’est peut être bien celui-ci. J’aurais presque envie de dire qu’il contient en lui même sa propre chronique et qu’elle est, forcément, très très très élogieuse.

 

On est au tout début des années 1990, Reznor rachète le 10050 Cielo Drive à L.A., maison bien connue pour avoir été le théâtre de l’assassinat de Sharon Tate orchestré par Charles Manson. Avant de fuir cette maison depuis démolie, Reznor y fondera son studio et y enregistrera donc ce fameux halo 8 durant l’année 1993. Détail trivial peut-être mais qui prend toute son importance si on se penche un peu sur le contexte : visiblement Reznor ne va pas bien et le fait de bosser dans ces murs n’aura rien arrangé à l’histoire. The Downward Spiral est, en effet, un monument de noirceur, empreint d’un désespoir absolu, partant de l’auto destruction (Mr. Self destruction) jusqu’au suicide (Hurt). Tout au long des 14 pistes du disque, s’enchaînent les pires aspects de la haine de soi et du monde mis en musique au marteau piqueur. Oui, Nine Inch Nails, c’est toujours de l’indus… Limite plus que jamais. Mais le but n’est plus de s’aider de machines pour rendre le son plus violent (comme l’aurait fait Ministry). Ici, il est question de symbiose contradictoire, d’alliance maudite entre l’organique et l’électronique. Les beats, les samples, les grésillements se mélangent avec les (superbes) prises de batteries et les guitares, toujours plus stridentes et aggressives. On dirait que Reznor ne s’est posé aucune limite technique dans la réalisation de son projet et ça s’entend. Tout est à la fois sale et léché, imparfait et millimétré, brutal et raffiné. Le chant et les paroles, pierres angulaires de l’alchimie, n’ont jamais été aussi habités et puissants.

 

Du reste, chaque piste de l’album appelle la suivante jusqu’au grand final qu’est Hurt et il me sera bien difficile de découper ce disque pour en extraire des tubes ou des chansons plus faibles… Faire ça à ce disque, c’est un peu en altérer le sens et l’impact (comme tout concept album réussi). Un réel monument inaltérable et inimitable qui ne pourra que très difficilement prendre la moindre ride. A noter, que comme d’habitude, NIN se prête au jeu de l’album remix et que, pour une fois, Further Down The Spiral, extension bidouillée de l’album, est une telle réussite qu’elle méritera une chronique entière elle aussi.

photo de Swarm
le 10/04/2011

5 COMMENTAIRES

Jull

Jull le 10/04/2011 à 10:25:06

L'une des meilleurs piece de musique de tous les temps

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 10/04/2011 à 11:27:36

ça doit être le seul album commun entre les fans de Joy Division et ceux de Metallica

Sam

Sam le 10/04/2011 à 16:43:18

LE classique de NIN pour moi, à ranger aux côtés de Psalm 69 de Ministry et T.V: Sky des Young Gods. Toute ma jeunesse...

mat(taw)

mat(taw) le 10/04/2011 à 20:31:06

ah ptain March of the Pigs... Nostalgie

Geoff FaTbaStArD

Geoff FaTbaStArD le 03/01/2012 à 14:07:45

"ça ne marchera jamais"

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